Essai sur l'affection rhumatismale : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 mai 1837 / par Auguste-Amédée de Possel-Deydier.

  • Possel-Deydier, Auguste Amédée de.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'affection rhumatismale : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 mai 1837 / par Auguste-Amédée de Possel-Deydier. Source: Wellcome Collection.

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    tcres propres qui le distinguent d’une phlegmasie pure et simple. Ainsi, quand nous trouvons à la surface ou à l’intérieur du corps quinze, vingt, cent ou mille foyers d’inflammation, comme, par exemple, dans la variole, dans la rougeole, dans la syphilis, etc.; notre raison est obligée d’admettre l’existence d’une cause unique et commune, à laquelle toutes ces inflammations disséminées se rattachent, et c’est cette cause même (virus, miasme ou principe, ou sous tel autre nom qu’il vous plaira de lui donner) qui fait le fond et l’essence de la ma- ladie, et que les bons esprits ne doivent pas perdre de vue pour ne songer qu’à ces phlegmasies partielles, qui en sont, il est vrai, la plus ordinaire manifestation, mais qui cependant peuvent quelquefois manquer, la maladie demeurant essentiellement la même. Ainsi, les plus grands médecins ont admis que la variole a quelquefois lieu sans pustulation, sans phénomènes exanthématiques. Ainsi, la fièvre ty- phoïde peut se développer et être mortelle sans lésions des plaques de Pcyer. Ainsi, pour revenir à notre sujet, la cause du rhumatisme arti- culaire ne sévit pas toujours sur les articulations , mais encore trouble directement, idiopalhiquement et isolément certains viscères. » Nous voyons dans ce passage que nous avons cité en entier de M. Piequin, que, lorsque l’inflammation est de nature à amener la suppuration, elle peut le faire, bien qu’elle se trouve répandue dans tout le corps, et qu’en outre une maladie inflammatoire peut être mortelle sans amener la désorganisation des tissus.Enfin, la marche du rhumatisme, son intermittence pendant laquelle la fièvre persiste sans symptômes locaux, et ses terminaisons nous prouvent que le rhumatisme ne peut pas être considéré comme une maladie franchement inflammatoire. Nous arrivons à cette seconde proposition que la fièvre rhumatismale est sous la dépendance de l’endocardite. Il arrive assez souvent, dans le rhumatisme, malgré le peu d’inten- sité ou la disparition des symptômes articulaires, que la réaction fébrile persiste avec une vivacité et une opiniâtreté remarquables, sans qu’aucune phlegmasic locale ne rende raison de cette fièvre rhumatis- male. M. l)ouillaud , avons-nous dit, a expliqué cette persistance en l'attribuant à la péricardite ou à l’endocardite ; il n’admet de fièvre rhu-