De l'autoplastie et de ses différentes espèces : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 novembre 1838 / par Amadou (Hippolyte-Jérôme).

  • Amadou, Hippolyte Jérôme.
Date:
1838
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Credit: De l'autoplastie et de ses différentes espèces : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 novembre 1838 / par Amadou (Hippolyte-Jérôme). Source: Wellcome Collection.

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    plutôt (le les remplacer par des parties nouvelles; elle est éminem- ment réparatrice, et en cela elle l’emporte sur la plupart des autres opérations. Les premiers chirurgiens qui l’employèrent, varièrent peu ses espèces : ils ne la mirent en pratique que dans les cas de perte de substance du nez; on ne tarda pas à l’employer dans tous les cas de perte de substance de la face ; et, de nos jours , on l’a étendue aux pertes de substance de cjuelques autres parties de notre corps. Il serait bien difficile, pour ne pas dire impossible, de déterminer l’époque à laquelle cette opération fut pratiquée pour la première fois ; on peut cependant hardiment avancer qu’elle a dû être connue de la plus haute antiquité : tout ce qu’on peut assurer, c’est qu’elle a pris naissance dans l’Inde. L’habitude qu’on avait, dans ce pays, de punir les criminels en leur coupant le nez, explique très-bien les opérations qu’on y a tentées à cet égard , d’autant mieux que la loi les autorisait à faire effacer cette difformité par des moyens tout autres que par la réapplication de la partie séparée, parce qu’on en retirait trop d’avantages. Plus tard, les Italiens l’exploitèrent avec succès en employant toutefois une méthode bien différente ; et mainte- nant on la pratique à peu près partout. Trois méthodes ont été mises en usage dans la pratique de l’auto- plastie : la méthode indienne , la'méthode italienne et la méthode française. La méthode indienne consiste à prendre un lambeau dans le voisinage de la partie que l’on doit restaurer, et à le tordre sur son pédicule, selon son axe. Cette méthode a de grands avantages : elle donne la faculté de pouvoir tailler le lambeau de manière à ce qu’il contienne un gros vaisseau ; M. Blandin nous a appris combien cela était utile pour qu’il ne se gangrenât pas. Cette méthode permet aussi de faire l’emprunt dans le point où la difformité sera le moins apparente ; et, de plus , l’on peut éviter les cicatrices s’il en existe, ce qui est encore un avantage, car on sait que le tissu de nouvelle formation est beaucoup moins vasculaire que la peau , et par consé-