Contribution à l'étude de l'hyperthermie hystérique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 mars 1903 / par Z. Manahiloff.

  • Manahiloff, Z.
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude de l'hyperthermie hystérique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 mars 1903 / par Z. Manahiloff. Source: Wellcome Collection.

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    - ‘23 — du abandonner ce diagnostic, parce que la quinine n’a eu aucune inlluence sur la marche de lajièvre, parce que la rate n’a jamais été tuméfiée, parce que) surtout, aujourd’hui encore, après trois ans de fièvre, non seulement nous ne constatons aucun signe de cachexie palustre, mais bien au contraire tous les signes, extérieurs tout au moins, d’une santé florissante. Le diagnostic de tuberculose latente pouvait être discuté dans le principe; il ne me parait plus discutable à l’heure présente. En un mot, parmi les maladies actuellement décrites dans nos livres classi- ques, je n’en connais aucune qui puisse donner lieu à des accès de lièvre semblable à une hyperthermie habituelle et durer plusieurs années sans amener des désordres plus ou moins considérables de la nutrition. A diverses reprises j’ai pris moi-mème la température, et je puis affirmer qu’il n’y a aucune simulation, comme dans le fait si intéressant publié par notre collègue et ami, M. du Castel. Par exclusion, je suis arrivé au diagnostic de fièvre hystérique, et il me parait bien difficile d’en formuler unjautre. Mais ce n’est pas tout. Notre malade a eu un accès qui a duré beau- coup plus longtemps quelles autres : il a duré quatorze jours. C’était au milieu de novembre, sans cause appréciable la tempéra- ture monta à 40 degrés, et oscilla pendant quatorze jours entre 40 et 41 degrés. La peau était chaude, brûlante ; la langue sale, la céphalgie intense. La malade avait un peu de délire, mais un délire semblable à celui qu’elle a d’une façon passagère à la fin d’une crise hystérique. Elle continue à s'alimenter avec du lait (trois litres par jour) ; tour- mentée par la soif, elle le prenait avec avidité. La constipation nous obligea à prescrire un purgatif, et cela à deux reprises. La fréquence du pouls était proportionnelle à l’élévation de la température, elle était de 120 à 130 pulsations. En dehors des signes que j’énumère, je ne constatais pas de trouble dans aucun appareil. Je posais, le diagnostic de fièvre hystérique, mais ce diagnostic un peu insolite méritait confirmation. Je priais notre très honoré maître, M. Millard, de vouloir bien voir la malade en consultation ; il la vit trois fois, l’examina avec le plus grand soin et arriva au même dia- gnostic que moi. On y était amené, non seulement par cette circons-