Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 2 juin 1843, / par Jacques-Adolphe Schmidt, né à Paris ... I. Des vomissements nerveux ou spasmodiques. ... [etc].

  • Schmidt, Jacques-Adolphe.
Date:
1843
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 2 juin 1843, / par Jacques-Adolphe Schmidt, né à Paris ... I. Des vomissements nerveux ou spasmodiques. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    ' i donne lieu à des vomissements. Il y aura donc désavantage d’atten- dre; d’autant plus qu’il pourrait survenir un affaiblissement, duquel on ne pourrait retirer le malade. Comme dans ces cas, le diagnostic bien établi, il n’est pas douteux que l’affection soit de nature spas¬ modique, on devra commencer par les antispasmodiques : ces médi¬ caments peuvent avoir le double avantage de modérer la susceptibilité générale de l’individu , et l’irritabilité excessive de l’estomac; mais il faudra varier ces médicaments., et chercher souvent celui qui con¬ viendra le mieux. On devra d’abord employer les infusions de tilleul et de fleurs d’oranger, les potions composées avec les eaux distillées de ces mêmes substances , auxquelles on ajoute le laudanum, l’éther, les teintures d’assa-fœtida , de musc, de castoréum , à la dose de quinze à vingt gouttes; l’extrait d’opium à doses progressives, la thri- dace, le sirop diacode, la décoction de fleurs de pavots, la potion anti-émétique de Rivière, pourront, dans certains cas, être d’une grande utilité. On a préconisé le sous-nitrate de bismuth à la dose de 50 centigrammes à 1 gramme, en pilules ou dans un véhicule mucilagineux. Dans le cas où l’affection dépendrait d’une débilité de l’estomac, il conviendrait d’employer de légers toniques, puis de se servir ensuite de quinquina, de cachou , de Colombo , etc. ; mais sou¬ vent les médicaments que nous venons d’indiquer ne suffisent point , ou même, à cause de l’excès de sensibilité de l’estomac, ne peuvent être administrés. C’est alors qu’on peut retirer de grands avantages des lavements médicamenteux , et des moyens appliqués à l’extérieur, tels que bains généraux, application sur la région épigastrique d’em¬ plâtres de thériaque ou de poix de Bourgogne. Si le malade est d’une constitution robuste, s’il a éprouvé quelque suppression d’hémorrha¬ gie, il sera convenable d’appliquer des sangsues soit à l’anus, soit à la vulve, ou de pratiquer une saignée générale. Les vésicatoires pour¬ ront déplacer l’excès de sensibilité fixé vers l’estomac, en établissant un nouveau centre de sensibilité sur des parties très-voisines, comme la région épigastrique : Duobus doloribus simul obortis, non in eodem ioco, vehementior obscurcit alterum (Hipp., aph. 46 , sect. 2).