Des principaux accidents qui peuvent survenir à la femme au moment de l'accouchement ou immédiatement après : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er Avril 1840 / par J. Brossette.

  • Brossette, J.
Date:
1840
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Credit: Des principaux accidents qui peuvent survenir à la femme au moment de l'accouchement ou immédiatement après : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er Avril 1840 / par J. Brossette. Source: Wellcome Collection.

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    ( ) Il est une autre cause qui a été invoquée par quelques auteurs , entre autres par Delamottc , Levret, Baudelocque : je veux parler de -la rupture des canaux vasculaires du cordon ombilical. Mais, dans ces cas, n’est on pas tombé dans l’erreur ; et le sang, au lieu de venir de la rupture des vaisseaux du cordon, ne provenait-il pas de la matrice elle-même? C’est ce que pense M. Velpeau. D’ailleurs, comme le dit Lachapelle , il faudrait des circonstances bien favorables à cet écoulement pour qu’il ne fût point arrêté par la compression qu’exercent sur le cordon les contrac- tions utérines tant que l’enfant n’est pas entièrement au-dehors. Ainsi, en mettant de côté le cas-où la perte est le résultat d’une rup- ture, il est facile de voir qu’elle est le plus souvent sous la dépendance du décollement du placenta; encore même alors l’utérus, en se contrac- tant, en revenant sur lui-même, doit bientôt arrêter le sang, qui ne con- tinuerait à couler que dans le cas d’inertie de la matrice : aussi , l’inertie # qui sbrvient pendant les douleurs est ordinairement peu redoutable. Que si l’utérus ne se contractait pas, si par suite les sinus béants continuaient à fournir du sang, ne reste-t-il pas la faculté de terminer promptement l’accouchement ? Il est cependant un cas qui peut embarrasser beaucoup , c’est lorsqu’une hémorrhagie considérable se déclare , alors que le travail est à peine commencé. Le col n’est que peu ou point dilaté et le sang coule avec abondance; que faire dans cette circonstance ? On doit avoir recours de suite au tamponnement. Ce moyen peut même être regardé comme curatif, en ce sens qu’il excite l’utérus à se contracter, qu’il accélère le travail. Mais si celui-ci est bien commencé , l’homme de l’art a en son pouvoir deux moyens bien plus efficaces. Le premier, c’est la rupture de la poche des eaux : il faut seulement l’employer avec prudence; il faut que le travail soit déjà avancé, que le fœtus se présente bien. Le second , c’est l’accouchement artificiel. Doit-on, dans ce cas, attendre que le col utérin soit suffisamment dilaté pour laisser passer, non-seulement la main ou un instrument, mais encore le fœtus en entier? 11 est des circonstances où, l’hémorrhagie ne pouvant s’arrêter, si l’on ne débarrasse la femme, tout retard pourrait devenir funeste ; il faut alors en venir à la version , tout en dilatant le col utérin.