Essai sur la péritonite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 décembre 1837 / par Pierre-Charles Lamathe.

  • Lamathe, Pierre Charles.
Date:
1837
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Credit: Essai sur la péritonite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 décembre 1837 / par Pierre-Charles Lamathe. Source: Wellcome Collection.

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    ( 12 ) forces etson embonpoint disparaissent à vue d’œil, et Fubligation dans laquelle il se trouve de garder le lit, ou du moins la chambre, conlri- buo a donner a la maladie un degre d’intensité qu’elle n’aurait pas , si le patient pouvait se procurer des distractions propres à faire diver- sion aux idées de mort qui sans cesse se présentent à son esprit. A ces symptômes se joignent bientôt ceux d’un épanchement de sérosité dans le péritoine , facile a reconnaître par la matité que pré- sente l abdomen a la percussion. Cette collection séreuse n’est pas toujours consécutive à la péritonite chronique ; car quelquefois, sans la moindre apparence de phlegmasie péritonéale, on voit des ascites acquérir un développement remarquable, et qui ne sont dues qu’à un défaut de rapport entre les absorbants et les exhalants. La toux et la dyspnée sont alors plus fréquentes que lorsque l’épanchement est peu considérable. La position horizontale contribue à développer celle-ci, et à produire chez le malade des étals de suffocation dont il se préserve en prenant dans son lit une position aussi verticale que possible. Les reins ne fonctionnent presque plus; l’abdomen augmente graduellement de volume et fait participer à son affection les membres pelviens; les urines , rendues quelquefois a\ec difficulté, sont rares et épaisses. On trouve quelquefois l’abdomen inégal dans son développement et pré- sentant çà et là des parties plus dures que les autres ; ce que l’on recon- naît plus tard, lorsque la mort a lieu, avoir été produit soit par des épanchements circonscrits de lymphe plastique, soit par de véritables abcès limités eux-mêmes par une production de même nature. La péritonite chronique n’entraîne pas avec elle la nécessité absolue du développement anormal du ventre, car il arrive quelquefois qu’il est plutôt diminué qu’augmenté, cl on reconnaît, à la pression, une fernielé insolite qui ne doit point être attribuée aux muscles abdomi- naux dans l’état de conlraclion. La boulimie a été observée à la fin des péritonites déjà anciennes (i). (i) Compendium de médecine-pratique. I