Nouvelles recherches sur le sang / par M. L.- R. Le Canu.

  • Le Canu, Louis René, 1800-1871.
Date:
1831
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Credit: Nouvelles recherches sur le sang / par M. L.- R. Le Canu. Source: Wellcome Collection.

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    tjue nulle substance ne fut plus souvent étudiée. Les noms presqu’oubliés de Barbatus et de Bobnius font remonter parmi nous jusqu’au dix-septième siècle les premiers essais chimiques auxquels il ait donné naissance; toute- fois leurs expériences, celles de Wieussens, de Rhadès, de Vestrumb, de Menziez, et de plusieurs autres obser- vateurs dont les noms se trouvent encore cités dans quelques-uns de nos anciens traités, laissent beaucoup trop à désirer pour qu’il puisse être utile d’en tracer l’analyse. A vrai dire jusque vers le milieu du dix-huitième siècle, nos connaissances positives sur le sang se bor- naient à ce que Leuwenhoeck , Lémery, Haller et de Haen nous avaient appris de la nature des globules que le mi- croscope y fait apercevoir, de l’existence du fer, et de plusieurs matières salines dans le produit de sa calcina- tion. Mais de 1773 à 1776 l’examen chimique de cet im- portant fluide se trouva singulièrement avancé par suite des beaux travaux que publièrent à cette époque Rouelle le jeune et Bucquet. Les expériences du premier de ces chimistes démon- trèrent que le sang des animaux en général contient à peu près les mêmes substances , et que , lorsqu’on l’aban- donne à lui-même, il se partage en deux portions dis- tinctes : l’une liquide, légèrement jaunâtre, contient à l’état de dissolution une matière coagulable analogue à l’albumine du blanc d’œuf, des muriates de soude et de potasse, du carbonate de soude, c’est le sérum; l’autre solide, d’un rouge plus ou moins vif, est formée d une matière colorante et d’une matière fibreuse qu’on en peut séparer par des lavages , c’est le cruor ou caillot. Selon Bucquet le sérum et la matière colorante offri- raient une grande analogie, et se comporteraient sensible- ment de la même manière avec les réactifs; mais on observerait entre eux cette dillérence remarquable, que le sérum ne fournirait par la calcination qu’une quantité