Volume 1

Traité de la culture du nopal, et de l'éducation de la cochenille dans les colonies françaises de l'Amérique; précédé d'un voyage a Guaxaca ... Auquel on a ajouté une préface, des notes & des observations relatives à la culture de la cochenille / ... Le tout recueilli & publié par le Cercle des Philadelphes établi au Cap-Français.

  • Thiéry de Menonville, Nicolas-Joseph, 1739-1780.
Date:
1787
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Credit: Traité de la culture du nopal, et de l'éducation de la cochenille dans les colonies françaises de l'Amérique; précédé d'un voyage a Guaxaca ... Auquel on a ajouté une préface, des notes & des observations relatives à la culture de la cochenille / ... Le tout recueilli & publié par le Cercle des Philadelphes établi au Cap-Français. Source: Wellcome Collection.

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    Quoiqu’il en foit, nous rencontrâmes au-delà du fort Maure le canot du capitaine du port qui venoit à grande hâte, & qui acheva de nous introduire ^ il nous conduifit dans l’intérieur du badin ^ èc nous plaça en face du gouvernement ^ fous le canon de la capitane du port. A peine eûmes-nous mouillé, que nombre de canots afîiégèrent notre brigantin , une foule d’oilifs & de curieux fautèrent à bord ^ quatre gardes de la douane vinrent nous viiiter j l’inf tant d’après nous eûmes un major de marine avec quatre foldats de la capitane, vailfeau de foixante-quatre qui commandoit le port^ enfin, raide-major de la place y vint avec un fergent <k quatre fufliers ^ le brigantin étoit plein, nous avions l’air d’une prife, les officiers de la con- îador, ceux de la marine & de terre, nous interrogèrent & reçurent nos déclarations par écrit y on nous demanda à chacun féparément les motifs de notre voyage. Quant à moi, je dis que j’étois botanifte, & que je venois herborifèr ^ on me demanda s’il n’y avoir pas de plantes chez nous, je convins qu’il n’en manquoit pas, mais j’ajoutai que celles de la Havanne paîToient pour être bien meilleures. Cette réponfe , comme toutes celles qui flattent la vanité efpagnolc, m’attira une forte de conlîdération, qui redoubla encore, lorfqu’on vit par mon palfe-port que j’étois licen- cié en médecine : dans le meme temps un paf- fager difoit en confidence à quelques Eipagnols