Volume 10

Traité des maladies chirurgicales et des opérations qui leur conviennent / par M. le baron Boyer.

  • Boyer, Alexis, 1757-1833.
Date:
1814-1826
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Credit: Traité des maladies chirurgicales et des opérations qui leur conviennent / par M. le baron Boyer. Source: Wellcome Collection.

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    gicux ; le sang luisscllo do loulc sa surlace; la membrane rougeâlre et poreuse qui la revêt , semble se réfléchir de son pédicule sur le bour- relet peu saillant qui l'entoure et de celui-ci sur la surface interne du vagin. Plus ronde que longue, quand la matrice seule est renversée, cette tumeur s'alonge à mesure qu'elle entraîne et renverse le vagin; son pédicule en paraît plus gros mais moins ferme; il ne semble alors qu'un cylindre membraneux. Dans ce dernier degré du renversement de la matrice, la main appliquée au-dessus des os pubis n'y découvre point de tu- meur et peut mesurer la profondeur de la cavité du bassin, si les parois du ventre se laissent dé- primer aisément. Les symptômes et les accidens du renversement de la matrice sont difFérens selon le degré de la maladie, et les circonstances pai'ticulières dont elle est quelquefois accompagnée. Quel que soit le degré de la maladie, si le placenta reste collé partout à la tumeur, il n'y a point d'hé- morragie ; mais elle s'annonce aussitôt qu'un point s'en détache ; elle augmente à mesure que de nouveaux points s'en séparent, et lors- qu'il a abandonné tout-à-fait la matrice et laissé à nu sa surface, le sang ruisselle abondamment de toute cette surface, mais particulièrement de l'endroit où adhérait le placenta. Cette hémor- ragie toujours très-grande dans les premiers in- stans, lorsque la matrice est molle , flasque , sans force et insensible au toucher , diminue du moment où ce viscère se contracte et se durcit, mais elle continue pourtant, et quoique moins abondante, elle n'en devient pas moins dange- reuse, si la femme est naturellement faible,