Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ...

  • Boys de Loury, Jules Louis Charles.
Date:
1847
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Credit: Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ... Source: Wellcome Collection.

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    avec le caustique de Vienne solidifié et injections acéto-alunés trois fois par jour. Après quelques jours de celte médication, l’ulcératioQ se modifie, change d’as- pect, prend une couleur rougeâtre, bientôt elle diminue d’étendue et ne répand plus de sang. Les douleurs du bas-ventre sont à peu près nulles. La malade est pur le point de sortir guérie à la fin d’avril, lorsque, le 1er mai, elle accouche d’un enfant à terme parfaitement bien portant. L’accouchement fut long, mais heureux. L’ulcération, après les couches, reparaît; les lèvres du col sont ulcérées, légèrement fongueuses sur les bords ; mais après quelques injections qui furent d’abord émollientes, puis astringentes, elle sortit guérie le 3 juillet 1843. Nous ne multiplierons pas davantage nos observations d’ulcérations du col compliquent la grossesse. Qu’il nous suffise de dire que tous les cas que nous avons eu à traiter dans les premiers mois de la conception ont été constamment guéris à l’aide du caustique de Vienne solidifié. M. le docteur Duparcque, dans un rapport bienveillant qu’il a lu à la Société de médecine, sur la thèse de l’un de nous, a fait plusieurs objec- tions auxquelles nous croyons devoir répondre. (Voir la Revue médi- cale, septembre 1844, p. 34.) Nous ferons d’abord une remarque générale : c’est que presque toutes les femmes enceintes que nous avons observées à St-Lazare n’étaient point des filles publiques ; presque toutes étaient des femmes de la cam- pagne, qui n’avaient aucuns symptômes de maladies syphilitiques et qui même n’en avaient jamais eu, comme paraît le croire M. Duparcque, porté qu’il est à cette idée, d’après notre position spéciale à St- Lazare. Quelle est la fréquence, à St-Lazare, des ulcérations du col chez les femmes enceintes? Quelle est leur proportion, eu égard aux femmes en- ceintes qui y ont été admises ? Cette assertion aurait dû être basée sur des chiffres. C’est ce qui n’a pas été fait dans notre thèse. Nous observerons toutefois que les femmes enceintes sont peu nombreuses, relativement aux autres femmes qui y sont reçues. Nous ferons encore remarquer que la proportion des ulcéra- tions du col, par rapport au nombre des femmes, est environ comme huit est à un. Quant à l’écoulement blanc jauudtre, M. Duparcque pense qu’il ne présente rien qui soit particulier aux ulcérations compliquant la grossesse.