Cartogrammes et diagrammes relatifs à la population parisienne et à la fréquence des principales maladies à Paris pendant la periode 1865 à 1887 envoyées à l'exposition universelle de 1889 / publ. par le Service de la statistique municipale de la Préfecture de la Seine.

  • Seine (France). Service de la statistique municipale.
Date:
1889
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Credit: Cartogrammes et diagrammes relatifs à la population parisienne et à la fréquence des principales maladies à Paris pendant la periode 1865 à 1887 envoyées à l'exposition universelle de 1889 / publ. par le Service de la statistique municipale de la Préfecture de la Seine. Source: Wellcome Collection.

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    le 16« (Passy), qui présente des chiffres plutôt supérieurs à la moyenne des 10 arrondissements du centre, et 4e 17 dont une partie est luxueuse, une autre bourgeoise et une autre encore habitée par des ouvriers. Tous les autres faubourgs de Paris sont pauvres ; le plus aisé est le \¥ (Observatoire), les plus pauvres sont le 13^ (Gobelins), le 18^ (Montmartre), le 19« (Buttes- Chaiimont) et le 20^ (Ménilmontant). Ces conclusions concordent avec l'impression que»produit l'inspection superficielle de ces différents arrondissements. 11 était important de traduire et de fixer ces impressions par des chiffres. Ce tableau sera très souvent consulté pour comparer statistiquement le sort du pauvre et le sort du riche. A l'exemple de Villermé, beaucoup de statisticiens ont fait des recherches fondées sur la supposition que tel arrondissement de Paris pouvait n'être considéré que comme habité par des riches, tandis que tel autre pouvait être considéré comme réservé aux pauvres. De telles recherches sont assurément permises lorsqu'elles sont conduites avec une prudence suffisante ; toutefois, elles seront plus fécondes si on considère non plus les arrondissements, mais les quartiers, la population d'un même quartier étant plus homogène que celle d'un même arrondissement. C'est pourquoi le tableau suivant recherche le degré d'aisance de chaque quartier de Paris par deux des méthodes ci-dessus éprouvées. Il confirme la distinction que nous avons établie entre le centre et les faubourgs, les quartiers du centre étant tous riches ou aisés (excepté trois : le Jardin des Plantes, la Sorbonne dont la partie inférieure est misérable, tandis que le reste est aisé, et ïHôpital-Saint-Louis). Au contraire, les quartiers des 10 derniers arrondissements sont presque tous pauvres (excepté le Petit-Montrouge, et les huit quartiers du iQ^ et du 17^ arrondissement). Nous pouvons classer les quartiers en six catégories ainsi définies : Très pauvres : moins de 50 domestiques féminins par 1,000 ménages de deux personnes au moins. Pauvres : De 50 à 99 domestiques — —. — Aisés : De 100 à 199 — — — ' — ' Très aisés: De ^00 h ^99 — —, — —, Riches : De 300 à 399 — — ' — De luxe : Plus de 400 — — — — et en outre plus de 100 domestiques mâles. Si l'on suppose, — ce qui est conforme à l'observation courante, — que les familles qui sont servies par un domestique mâle ont aussi un ou plusieurs domestiques féminins, on devra admettre les proportions suivantes : Sur 4,000 ménages de deux personnes au moins : M ont un ou plusieurs domestiques masculins et un ou plusieurs domestiques féminins (ce chiffre est supérieur à la vérité). ]9.0 ont une ou plusieurs domestiques femmes (ce chiffre est supérieur à la vérité). 829 n'ont pas de domestique (en réalité la proportion de ceux qui n'ont pas de domestique est supérieure à ce nombre). Si l'on remarque d'autre part que sur 1,000 personnes exerçant une profession, il y a 544 ouvriers, et que l'on admette que les familles d'ouvriers n'ont pas de domestique, on serà conduit à admettre que les 829 familles sans domestique se composent de 285 familles d'employés, de fonctionnaires, de petits patrons ou chefs d'atelier sans domestique et de 544 familles d'ouvriers.