La pathologie générale et la philosophie : coup d'œuil historique et critique sur leurs rapports réciproques / G. Pécholier.

  • Pécholier, G.
Date:
1868
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Credit: La pathologie générale et la philosophie : coup d'œuil historique et critique sur leurs rapports réciproques / G. Pécholier. Source: Wellcome Collection.

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    l’espérons du moins, que l’esprit d’à prioritisme, si formellement condamné par les anathèmes d’Hippocrate, de Bacon et de Bar¬ thez, est la cause fondamentale des nombreuses erreurs au nom desquelles on a voulu renverser de nos jours la vieille et illustre doctrine du Vitalisme, qui est la gloire de l’École de Montpellier. Si les allures d’une bonne partie des savants contemporains et de la secte, d’ailleurs fort honorable par son zèle et ses labeurs, qui paraît en ce moment jouir de la faveur publique, nous ont singulièrement effrayé, nous sommes d’autant plus heureux de constater, en finissant, la naissance d’une tendance philosophique nouvelle qui nous paraît on ne peut plus heureuse et féconde : nous voulons parler de la philosophie critique, sous la bannière de laquelle nous voyons engagés la plupart des grands penseurs contemporains. Certains s’imaginent à grand tort que la philo¬ sophie vraiment scientifique de notre temps est contenue-tout en¬ tière dans le positivisme ; que la pensée vraiment nouvelle, ce que les Allemands appellent Die neueste Philosophie, est là, ou qu’elle n’est nulle part. D’autres, au contraire, essayent de ressusciter le cadavre de l’éclectisme officiel, qui a, croyons-nous, fini son rôle, et qui d’ailleurs, durant ces derniers temps, n’a touché à l’ordre des questions qui nous occupe que pour rompre des lances, comme l’ont fait MM.Tissot etBouillier, en faveur d’une sorte d’animisme1. Ni les uns ni les autres ne seront certainement maîtres de l’a¬ venir; les vues vraiment originales et fécondes nous arrivent d’autres sources. C’est dans les écoles critiques que l’on trouve aujourd’hui une indépendance complète des idées préconçues et des systèmes à priori. Là brille la pratique sincère, scrupuleuse môme, de l’observation des phénomènes, et en même temps cet effort si naturel de l’intelligence humaine à coordonner les phé- 1 Nous ne ferons que rappeler ici l’argumentation si élevée et si victo¬ rieuse par laquelle Jaumes a réfuté ces tentatives, restées d’ailleurs assez isolées.