Nouvelles archives d'obstétrique et de gynécologie. No 8, première année, 25 août 1886.

Date:
1886
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Credit: Nouvelles archives d'obstétrique et de gynécologie. No 8, première année, 25 août 1886. Source: Wellcome Collection.

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    Fièvre : 2® jour 38,6 et 38,9 ; 4® jour 40®. Toujours, d’après l’auteur, la température, dans ce cas (p. 34j, a oscillé autour de 38° ; cette hyperthermie serait d’origine syphilitique ; quand à l’ascension brusque à 40 degrés, elle serait due à de simples phénomènes de stercorhémie ! Passons encore sur ces dissociations et ces interprétations fantaisistes. Obs. VII. — Syphilis incertaine, d’après l’auteur. Accouchement à 8 mois d’un enfant mort, macéré. Fièvre : 2® jour s., 39,2 ; 3e, 4e et 6° jours s., 38,4. Ce n’est pas incertaine qu’il faudrait dire, mais bien invraisemblable rien dans les antécédents, dans l’état actuel, n’autorisait cette supposi- tion; et, pour le dire en passant, dans ce cas, comme dans l’observa- tion IV, l’hypothèse de syphilis est basée sur le fait unique de l’avorte- ment, et, par une singulière pétition de principes, l’existence delà fièvre est invoquée comme une probabilité de plus en faveur de l’hypothèse d’une syphilis latente. En voilà assez, pensons-nous, pour édifier le lecteur sur le travail de M. le D’’ Sacreste. La thèse de M. le Faiioonnier est basée sur 36 observations, les unes communiquées, les autres personnelles. Voici les conclusions de l’auteur. « Nous voyons donc que, sur 36 accouchements syphilitiques, 21 n’ont pas présenté de fièvre. U Dans 7 cas, la fièvre a pu être expliquée par une complication quel- conque : telle que déchirure de la vulve, constipation, érythème, sto- matite. « Dans 8 autres cas, rien n’a pu expliquer le mouvement fébrile, qui a dû ainsi être mis sur le compte de la syphilis. » Contrairement aux conclusions du D* Sacreste, nous voyons ici la fièvre syphilitique apparaître dans un peu plus du quart des cas seulement. Sommes-nous, d’après une pareille donnée qui constitue fexception, autorisé à accepter cette interprétation de l’hyperthermie ? C’est l’inverse qui devrait avoir lieu, et to/ut esprit sage autant que préoccupé de la re- cherche des causes serait obligé ici de s’ingénier à trouver la véritable raison de l’hyperthermie ailleurs que dans la syphilis. D’autant plus que toutes les observations de M. Fauconnier nous montrent des femmes manifestement diathésiques.