Considérations sur certaines luxations de la clavicule : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le lundi 8 mars 1852, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Lovinski Pinchaud.

  • Pinchaud, Lovinski.
Date:
1852
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Credit: Considérations sur certaines luxations de la clavicule : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le lundi 8 mars 1852, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Lovinski Pinchaud. Source: Wellcome Collection.

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    Enfin nous pouvons invoquer la conformation même de la clavicule , cette forme en S romaine, comme le dit si bien J. L. Petit, forme qui, offrant plusieurs courbures, est, par cela même , d’autant plus favorable aux fractures , à l’exclusion de la luxation de cet os. Examinons en peu de mots l’influence du sexe, de l’âge, du tempé- rament, des professions, sur les luxations de la clavicule. Sexe. — Les luxations sont plus communes chez les hommes que chez les femmes. Sur un relevé de trente-trois observations que nous avons sous les yeux, nous ne trouvons que trois observations sur des fem- mes, les trente autres sont prises sur le sexe masculin. Ainsi donc sans chercher à expliquer cette différence autrement que par l’état d’ac- tivité qui caractérise le sexe masculin, et l’expose par conséquent bien plus que la femme aux chocs de toutes sortes, nous nous bornons à constater un fait qui nous paraît assez important pour être mentionné. Age. — Les différents auteurs , qui ont établi un rapport sur la fré- quence des luxations de la clavicule dans la jeunesse ou pendant l’âge mûr, se sont à peu près trompés en partie en ne considérant que des faits isolés. D’après le relevé que nous avons fait sur trente-sept cas d’observations authentiques, nous trouvons par un hasard digne d’être mentionné, vingt-et-une fois l’âge moyen de la vie; c’est-à-dire que plus des deux tiers des observations portent sur des hommes de 25 à 45 ans. Nos recherches ne nous ont fourni , au contraire, que trois cas de semblables luxations chez des jeunes sujets et le même nombre chez des vieillards. Tempérament.—Nous croyons devoir noter que, chez les hommes forts et vigoureux, la traction des muscles , en raison de leur énergie et de leur développement, peut aider et favoriser ces luxations. Du reste , on comprend comment ces personnes confiantes dans leurs forces s’ex- posent davantage. Enfin le poids du corps qui chez ces sujets est néces- sairement plus considérable, n’est-il pas une cause prédisposante dans une chute sur le moignon de l’épaule? Professions. — 11 n’est pas hors de notre sujet, de considérer les