Quelques recherches sur la diphthérite et sur le croup : faites à l'occasion d'une épidémie observée à l'Hôpital des Enfants en 1858 : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 décembre 1859 / par Charles-Félix-Michel Peter.

  • Peter, Charles Félix Michel.
Date:
1859
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Credit: Quelques recherches sur la diphthérite et sur le croup : faites à l'occasion d'une épidémie observée à l'Hôpital des Enfants en 1858 : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 décembre 1859 / par Charles-Félix-Michel Peter. Source: Wellcome Collection.

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    Observation XIX. — Jngine couenneuse , croup et diphihévhe vuhaire guéris ; réci- dive d’angine couenneuse grave, vingt-six jours après la disparition des pre- mières manifestations dipfitliéritiques. Mort au bout de sept Jours. A l’autopsie, altération profonde du sang. ^ (Marie;, âgée de 4 ans et demi, entre, le 6 juillet, dans le service de M. Blache, pour une angine couenneuse avec croup. C est une entant chétive, maigre, dont l’état général est assez mauvais ; il y a de plus de la diphthérite vulvaire. Le 7, les symptômes asphyxiques sont très-marqués, et l’on opère, malgré la généralisation de l’affection. Il y a un soulagement manifeste à la suite de l’opération, qui avait été habile- ment pratiquée par mon collègue et cher ami C. Gros. Au bout de quatre jours, la fausse membrane disparaît de la vulve, qu’on a cautérisée au nitrate. L’enfant se rétablit lentement, mais graduellement, et reste pâle. On la tonifie pendant la convalescence. Le 31 juillet, vingt-quatre jours après la trachéotomie, la petite Marie sort gué- rie en apparence ; mais elle est faible encore, et sa figure est peu colorée. Six jours plus tard, le 6 août, Marie, qui a été très-mal soignée par sa mère, rentre à l’hôpital avec une angine fébrile, qui, dès le lendemain, devient couen- neuse. Malgré le traitement tonique, il y a le 10 août une raj)ide [altération des traits, une pâleur très-grande, de la dépression des forces, de la petitesse du pouls et une fièvre continue. Sous les fausses membranes qui se détachent, on voit les amygdales ulcérées; odeur fétide de l’arrière-gorge. Le 11 août, la pâleur est devenue verdâtre depuis la veille au soir; l’épuise- ment est extrême et la malade s’éteint sans avoir présenté les symptômes du croup. Autopsie le 14. — Le larynx et la trachée-artère sont dépourvus de toute pro- duction couenneuse. Les amygdales ramollies s’écrasent en un détritus pulpeux. Les poumons sont verdâtres et flasques, excepté en arrière, où ils sontœdéma- . teux et d’où s’écoule, à l’incision, une sérosité verdâtre et spumeuse. Le sang de l’aorte, comme celui de la veine cave, est fluide et d’un noir sale, et il laisse après écoulement des taches semblables à celles de l’eau de suie ou du jus de tabac. Le cœur gauche est rempli par un caillot noir à reflet verdâtre.