Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 juillet 1838 / par Martin-François Boudier.

  • Boudier, Martin François.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 juillet 1838 / par Martin-François Boudier. Source: Wellcome Collection.

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    i’ancvrÿsme spontané consiste en un kyste de la tunique cellulaire, les deux autres tuniques étant détruites, dans une plus ou moins grande étendue. Quelquefois les parois anévrysmales sont fermes, d’une con- sistance presque cartilagineuse, et présentent ça et là de petites plaques osseuses ; dans d’autres cas elles sont molles et dans un état voisin de dissolution. Leur épaisseur varie dans differents points; ici elles sont épaisses de deux lignes, là de quatre et de cinq et même davan- tage. Parfois on les trouve dégénérées en un tissu jaunâtre et lardacé, mais le plus souvent on les trouve ulcérées. Lorsqu’un anévrysme très- volumineux s’est trouvé en rapport avec des muscles et des nerfs, la compression quyil a exercée sur eux a presque toujours été assez forte pour les distendre ; les os comprimés par des tumeurs anévrysmales éprouvent aussi une destruction sans résidu que l’on nomme abrasion. Dans l’anévrysme faux primitif, on trouve le sang extravasé dans une grande étendue; lorsque la mort n’a pas suivi immédiatement la rupture de l’anévrysme spontané ou la plaie artérielle, on observe, indépendamment de l’extravasation du sang, des escharres gangré- neuses et des traces de suppuration. Dans l’anévrysme faux consécutif, on trouve un kyste celluleux, d’un volume plus ou moins considé- rable , dont la cavité communique avec celle de Tarière. TRAITEMENT. / Anévrysme spontané. Le traitement de ces espèces d’anévrysmes est médical ou chirurgical. Traitement medical. Ce traitement est le seul conseillé dans les anévrysmes internes ou splanchniques; il n’est le plus souvent qu’ac- ccssoire dans les anévrysmes externes ou accessibles à la main de l’opérateur. Lorsque l’anévrysme coexiste avec des affections capables d’augmenter la force des pulsations artérielles ( fièvres continues , intermittentes, spasmes, douleurs nerveuses excessives, etc.) , ou sus- ceptibles d’être aggravées par les moyens dirigés contre cette tumeur (scorbut, scrophules, hydropisie, épuisement), il est convenable,