Recherches historiques sur la pathologie et la physiologie des sensations tactiles cutanées : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 20 mai 1853 / par Julien-B. Bellion.

  • Bellion, Julien B.
Date:
1853
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Credit: Recherches historiques sur la pathologie et la physiologie des sensations tactiles cutanées : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 20 mai 1853 / par Julien-B. Bellion. Source: Wellcome Collection.

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    lorsqu’on lui appliquait la pierre infernale. 11 en demeura estropié des deux doigts. » De Sénac rapporte, dans son admirable traité De La Slrnclurc du cœur (1), «qu’un homme avait le sentiment très-vif à un bras qui était dans l’impossibilité totale de se mouvoir ; au contraire, le bras opposé n’avait rien perdu de son action naturelle, tandis que le sen- timent y était alDsolument éteint. Une partie devient quelquefois si insensible, quoique l’action y soit très-libre et très-prompte , qu’un homme se brûla la main jusqu’aux os sans sentir la plus légère dou- leur. » Il conclut de là que les nerfs qui sont les instruments des sensations ne sont pas les mêmes que les nerfs qui mettent les mus- cles en contraction. Nous pourrions encore mentionner les observations de Bartholin, deBoyle, de Colins, de Blancard, de Garcin, etc. ; mais nous bornons là nos citations. On voit suffisamment que désormais l’attention des médecins est attirée sur ce sujet. Les exemples d’insensibilité se mul- tipliant de jour en jour, on les rassembla, et on chercha à formuler avec eux un corps de doctrine. Dès 1605, le célèbre professeur de Montpellier, André Dulaurens, expliquait, dans son livre d’anatomie (2) : « 1^* pourquoi, dans le mal caduc ou épilepsie, le cerveau, qui est le principe commun des nerfe, étant affecté, les sens périssent tout à fait, tandis que le mouvement demeure ; 2^ pourquoi, au car us, la faculté de sentir est totalement perdue, lorsque reste la liberté de la respiration qui se fait par le mouvement du thorax ; 3° pourquoi les phrénétiques endurent une diminution des sens, et ont cependant le mouvements! fort; 4® pour- quoi le sentiment des ladres est diminué, sans que le mouvement ne soit empêché en rien ; 5® pourquoi les somnambules se meuvent et cependant ne sentent point. » Cet extrait nous montre évidemment (1) De Sénac, De la Structure du cœiiCj, t. 2, Uv. 4, ch. 2, p. 291, in-4“ ; Paris, 17 49. (2j Anclreæ Laiirentii,///>;<7/’m lib. 4, quæst. 11, in-8'’; Lyon, tG05.