Rapport de la Mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français, 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud.

  • France. Mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français.
Date:
1909
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Credit: Rapport de la Mission d'études de la maladie du sommeil au Congo français, 1906-1908 / Gustave Martin, Leboeuf, Roubaud. Source: Wellcome Collection.

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    spécifique. Après deux, quatre et même cinq jours, les parasites sont encore vivants et capables de se multiplier : le phénomène ne se produit que chez /es glossines. Mais à côté de ce vecteur de premier ordre, nous nous sommes attachés à montrer le rôle possible de certains a;,'ents secondaires tels que les mousti- ques qui, portant leurs piqûres, sans intervalle, d'un sujet malade à un sujet sain, deviennent de redoutables auxiliaires des tsétsés, pour peu que le sang du malade soit riche en parasites. Ainsi prennent naissance des épidémies soit de familles, soit de cases, soit de villages, qui peuvent porter sur des régions entières. Enfin nous avons étudié dans ses détails le mode de vie et de reproduction de la Glossina palpalis ; nous avons montré que les pupes de cette mouche ne pouvaient vivre si la température s'élevait au-dessus de 35° et que les rayons solaires pénétrant à la suite du débroussaillement au sein des gites de la mouche la font périr à coup sûr Le débroussaillement est également nuisible à la vie de l'insecte adulte : il est donc scientifiquement la première mesure à prendre contre la tsétsé. Nous ne saurions trop témoigner notre profonde gratitude à ceux qui nous ont soutenu de leurs encouragements et de leurs conseils. A M. Le Myre de Vilers, l'organisateur de la mission, à M. l'inspecteur général du service de santé des troupes coloniales, le docteur Kermorgant, et à son successeur, M. le docteur Grall, nous sommes reconnaissants de leur confiance et nous les remercions de la haute bienveillance qu'ils ont bien voulu toujours nous témoigner. Nous avons bénéficié de l'appui moral et financier des ministères de la Guerre, des Colonies, des Affaires étrangères et de l'Instruction publique, de l'Institut Pasteur, du Muséum d'histoire naturelle et de la Caisse des recher- ches scientifiques. Si l'on veut bien accorder quelque valeur à nos efforts, le plus grand mérite en revient à nos maîtres de l'Institut Pasteur et du Muséum ; M. le docteur Roux, qui ne perd de vue aucune question de science et d'hygiène aux colonies comme en France ; M. le docteur J^averan, l'initiateur et le maître incontesté des recherches sur les parasites des maladies tropicales ; M. Bouvier, l'éminent professeur d'entomologie du Muséum ; M. Mesnil. dont la science fait autorité en matière de protozoologie. MM. Bouvier et Mesnil nous ont rendu l'inappréciable service de tenir continuellement à notre disposition leur science et leur expérience, d'entretenir avec nous une correspondance suivie et de rester nos guides de tous les jours. Nous tenons à les en remercier profondément.