Eau minerale et anti-putride éprouvée pour les maladies des hommes ... : avis intéressant à tous les citoyens, et particulièrement aux habitants des campagnes ... / par le citoyen de Lannoy.

  • Lannoy.
Date:
[1790?]
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Credit: Eau minerale et anti-putride éprouvée pour les maladies des hommes ... : avis intéressant à tous les citoyens, et particulièrement aux habitants des campagnes ... / par le citoyen de Lannoy. Source: Wellcome Collection.

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    I 8 & les humeurs font chargés de corruption 8c d acreté. C’eft par l’ufage de cette eau, qu’au milieu des cha- leuis du climat le plus brûlant, on n’éprouve point les inconvéniens de la lueur 8c de la foif; elle pré- serve des fièvres malignes, des maladies foporeules & convulfives, fi familières dans les colonies 8c dans les différens pays de la Zone Torride. L’ulage habi- tuel de deux verres d Eau anti-putride, pris le matin à jeûn, remplit cette vue. C’eft une boilïon agréable 8c rafraîchiffante, dont on peut faire habituellement ulage , en mettant dans une pinte d’eau ordinaire , de fontaine ou de rivière , une demi-cuillerée d’Eau anti-pudride, à laquelle on ajoute un morceau de fucre; on agite un peu la bou- teille, ou le vaiffeau qui la contient, pour que le mélange fe falfe. Outre qu elle a le goût d’une petite limonade agréable, elle eft merveilleule pour entrete- îiir la fanté. On peut la mêler avec le vin dans le repas, fans fucre ,8c l’ufage habituel qu’on en fera, ne peut être, comme on Ka. déjà dit, que très-avantageux. On n’ignore pas que la plupart des maladies vien- nent de l’eftoinach 8c des mauvais effets de la bile, & quelle elt le principe, de Ta Ikali 8c (je$ fels âcres qui lont répandus dans les humeurs 8c qui caufent les mala-, dies; c’eff en partant de ce principe que l’on peut jugeç que l’Eau anti-putride, qui contient un acide puiffant, doit combattre l’àcreté 8c i’alkali, 8c qu’elle doit par confequent préferver des maladies qui en dérivent, les guérir 8c purifier la mafe du fang. L’ufage de cette Eau , loin d’exclure les autres fecours de la médecine, en prépare les fuccés dans les maladies aiguës qui exigent la préfence du méde- cin; cette Eau, employée pour boiffon ordinaire, en dérobe le danger, 8c facilite la prompte guérifon de la maladie; le médecin peut l’augmenter ou la di- minuer à ion gré , fuivant les circonltançes. On peut avancer que l’Eau anti putride eft une véritable pana- cée, d’après la multitude d’expériences heurenfes qui ont été faites,