Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 15 février 1842, / par Louis-Guillaume Levillain, né à Cocquainvilliers (Calvados). I. Des symptômes de l'hydrophobie. ... [etc].

  • Levillain, Louis-Guillaume.
Date:
1842
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 15 février 1842, / par Louis-Guillaume Levillain, né à Cocquainvilliers (Calvados). I. Des symptômes de l'hydrophobie. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    La rage ne se présente pas cependant toujours avec ce degré d’irri- tabilité et de fureur; on voit souvent, en effet, l’animal chercher le silence et l’obscurité, se tapir dans un coin, grattant la terre ou sa paille pour y faire un trou où il se cache la tête. II porte la queue et la tête pendantes, ses yeux supportent difficilement la lumière, et on a de la peine à le faire sortir de cette espèce de torpeur. Il ne cherche que rarement à mordre, il tombe dans une insensibilité complète et meurt sans convulsions. Ce tableau des symptômes de la rage chez le chien est loin d’être complet, car il faudrait, pour ainsi dire, donner une description dé- taillée des caractères fournis par chaque individu, tant sont variés les phénomènes qu’il offre : il faut cependant observer que l’horreur des liquides et l’envie de mordre sont les symptômes qui manquent le plus rarement. Les symptômes de la rage chez les herbivores sont à peu près les mêmes que chez le chien, à part peut-être l’envie de mordre , qui est beaucoup plus rare chez eux; on observe, en effet, que les animaux enragés se servent, pour attaquer, de leurs moyens de défense-ordi- naire : ainsi, chez le chien, c’est la gueule ; chez le cheval, c’est le pied ; chez le bœuf, c’est la corne. Ils présentent aussi des désirs érotiques beaucoup plus prononcés; rarement il y a hydrophobie. Leur bave, du reste, inoculée à d’autres animaux, développe la rage, ainsi que le prouvent les expériences de MM. Breschet et Magendie. De la rage chez l'homme. — La marche et les symptômes de cette maladie sont à peu près les mêmes chez l’homme. La période d’incu- bation dure ordinairement de trente à quarante jours, elle peut durer des mois et même des années. Du reste, les plaies qui suivent la morsure des animaux enragés guérissent comme si elles ne conte- naient point de principe délétère. Il n’y a que les sujets pusillanimes qui éprouvent quelque dérangement dépendant de la crainte de cette terrible maladie, circonstance qui semble hâter son développement. On peut en dire autant des frayeurs extrêmes, des fatigues, de