Questions de thèse tirées au sort : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 janvier 1841 / par Jacques-Henri Joullié.

Joullié, Jacques Henri.

Date:: 1841

Credit: Questions de thèse tirées au sort : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 janvier 1841 / par Jacques-Henri Joullié. Source: Wellcome Collection.

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$sang que l’on tire dans les fièvres putrides est non-seulement fétide , mais tellement putride , qu’il ne peut se coaguler. Et Morton , d’un autre côté , dans sa Pyrélhologie méthodique , rapporte une observation conçue en ces termes : « 11 m est arrive une chose remarquable ; le sang qu’a fourni la saignée , chez une femme atteinte de fièvre maligne , était d’une odeur si insupportable , que le chirurgien et les assistants sont tombés en défail- lance. » \endermye rapporte que, dans une épidémie , le sang paraissait livide , fétide , et ne se coagulait point. Il fallait bien qu’il y eût quelque altération dans les parties constituantes , ou quelque changement dans la composition de ce liquide ; le sang n’est pas d’une odeur rebutante , ordi- nairement quand il sort de la veine , il n’est jamais funeste aux assistants ; sa couleur n’est pas non plus livide , et peu de temps après être sorti de la veine , il se forme un caillot qui sépare le sérum du cruor d’une manière tranchée. Personne ne contestera que lorsque le génie de la maladie est inflammatoire , il ne se forme une couenne de couleur variable , quoiqu’il y ait bien des circonstances qui puissent favoriser sa formation ; il est in- contestable que cette formation peut être due à la nature de la maladie. Il faut bien qu’alors il y ait quelque changement dans l’économie du sang , si je puis m’exprimer ainsi. Dans le Recueil de Thèses > d’Albinus , il y en a une intitulée Depravilale Sanguinis , dans laquelle ou trouve des obser- vations très curieuses d’altération du sang. Ainsi, il est rapporté un cas de fluidité du sang , dont l’observation est due à Patavius : ce médecin vit mourir une jeune fille par une hémorrhagie déterminée par l’application d’une ventouse. Eu voici une autre opposée à la première ; elle est de Borellus ; ce dernier, pour extraire du sang de la veine d’un individu, fut obligé de faire une incision de trois travers de doigt à cause de la con- densation du sang. Dans la même thèse , Fernel rapporte qu’il a vu un cadavre chez lequel on trouvait le sang que l’on pouvait extraire des vais- seaux, ressemblant à du corail. MM. les professeurs Dubrueil et Rech, dans leur rapport sur le choléra-morbus asiatique , s’expriment ainsi sur le compte du sang : « La masse de ce liquide , considérée en général, est évidemment diminuée , et le déficit semble surtout s’être opéré aux dépens du sang artériel. Nul doute qu’il n’y ait quelque chose de morbide dans les propriétés physiques , et l’organisation du sang chez les cholériques.$