Questions de thèse tirées au sort : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 janvier 1841 / par Jacques-Henri Joullié.

  • Joullié, Jacques Henri.
Date:
1841
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Credit: Questions de thèse tirées au sort : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 janvier 1841 / par Jacques-Henri Joullié. Source: Wellcome Collection.

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    souvent ce qu’il importe le plus dans le traitement, surtout quand elle existe encore et qu’on peut l’enlever. Sublalâ causà , a dit Hippocrate , tollitur effeclus. Dans le dernier exemple que nous avons cité , que ce soit l’uue ou 1 autre de ces causes qui ait donné lieu à l’escarre, le traitement est toujours le même , parce que la nature des causes est la même , c’est-à- dire , excitante. Mais pour le premier exemple , les effets ne sont pas les mêmes , cependant le traitement doit être le même , les anti-syphilitiques doivent en faire la base , parce que la cause est identique. Dans le second exemple , l’effet est le même , mais le traitement doit être opposé , parce que les causes sont opposées ; ainsi, tandis qu’on combattra avec succès la pneumonie maligne , ou kakoëtès de Baillou , par les excitants et les toniques , on traitera avec avantage la pneumonie franche par les anti- phlogistiques et les débilitants. Ces résultats , qui au premier abord sem- blent si bizarres , pourraient bien trouver leurs analogues en physique. Cette science , qui soumet tous ses résultats au calcul , nous offre des exemples où des causes opposées produisent des effets identiques. Par exemple , un vase rempli d’eau et bien fermé, éclatera si on le chauffe jusqu’au point de réduire le liquide en vapeur ; il en sera de même si on le soumet à un froid assez intense pour faire congeler le même contenu. Mais revenons à notre sujet : dans l’exemple que nous avons cité à l’égard d’individus qui se seraient exposés à contracter la syphilis , nous en voyons qui l’ont contractée ; mais elle s’est manifestée avec des symptômes différents chez chaque individu en particulier. Pourquoi celte différence dans les symptômes ? Et pourquoi chez d’autres qui se sont également ex- posés n’esi-il rien survenu? On explique ces différences de résultats par la différence ou Pabseuce des causes qui concourent à la production de la maladie. Il y a trois sortes de causes qui peuvent favoriser le développe- ment des maladies ; il n’est pas toujours nécessaire qu’il y en ait de chaque espèce pour donner naissance à une maladie ; mais il y en a tou- jours de deux. Dans la première , sont comprises les causes éloignées ou prédisposantes; dans la seconde, sont les causes occasionnelles, et la troisième n’en renferme qu’une , c’est la cause prochaine. Les causes éloignées ou prédisposantes sont celles qui , par les modifications qu’elles exercent sur l’individu ou par sou idiosyncrasie le rendent apte à contrac-