Mémoire sur le choléra-morbus épidémique de Troyes, en 1832.

  • Blampignon, J.N.A.
Date:
1835
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Mémoire sur le choléra-morbus épidémique de Troyes, en 1832. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by Royal College of Physicians, London. The original may be consulted at Royal College of Physicians, London.

    27/52 (page 23)
    ( *5 ) Quant à L’AUTOPSIE , j’avoue n’avolr pas été à meme d’en faire ni d’assister à aucune : d’ailleurs , assez d’ou- vertures cadavériques ont été faites à l’hôpital de Troyes, dans l’espoir, sans doute, d’y découvrir la nature et la cause de la maladie; mais elles n’en ont laissé voir que les elfets et ceux de quelques causes formelles : au surplus, les membres de la Commission de l’Académie royale ds Médecine, dans leur Rapport et Instruction pratique sur le choléra-morbus, disent, page 8 : “ Que les lésions in— « ternes les plus constantes avaient leur siège dans la ca— «i vité abdominale, et spécialement sur les divers points « du tube intestinal ; et, dans le plus grand nombre de cas, « l’estomac a été le siège de lésions diverses ; qu’on l’a « trouvé tantôt dilaté, tantôt contracté, conservant d’ail— « leurs des quantités variables de la matière rendue par le « vomissement; le coeur et les gros vaisseaux, gorgés d’un « sang noir, assez semblable à de la gelée de groseilles, etc.« Je devrais maintenant parler du traitement que j’ai em- ployé ; mais je crois nécessaire, avant' de l’exposer, de déclarer que , peu satisfait de ce que j’avais lu sur le cho- léra épidémique des régions du nord , dans des rapports , mémoires, observations, etc. , qui n’avaient laissé dans mon esprit que vague, incertitude, confusion et obscurité relativement à la nature, au génie, aux causes de la ma- ladie , à ses divers modes de traitement et à leurs résultats ; je pris alors la résolution, quelques mois avant son irrup- tion à Paris, de consulter sur cette matière plusieurs au- teurs en médecine (i) qui ont écrit sur les épidémies, le choléra sporadique, les fièvres malignes ou ataxiques et les pestilentielles ; j’eus lieu de reconnaître que le choléra épidémique offrait dans ses trois degrés la plupart des symptômes caractéristiques de ces maladies, contre les- quelles ils recommandaient l’emploi des alexipharmaques et surtout celui delà thériaque : dès—lors, je jugeai, par analogie, que cette préparation pharmaceutique pourrait bien être le remède principal et approprié contre le re— (') Voir v à la fin de ce Mémoire, les notes extraites des ouvrages clc ces écrivains.