Mémoire sur le choléra-morbus épidémique de Troyes, en 1832.

  • Blampignon, J.N.A.
Date:
1835
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Credit: Mémoire sur le choléra-morbus épidémique de Troyes, en 1832. Source: Wellcome Collection.

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    ( »5 ) 11 vient à la suite de cette description une série de ques- tions importantes auxquelles je vais essayer de répondre : irc QUESTION. Y—a-t—il une différence essentielle et remarquable entre le choléra—morbus épidémique dont il s:a<dt et le choléra sporadique ou européen ? J’ai cette opinion 5 elle s’appuie sur ce que celui-ci est sans fièvre ; que sa cause matérielle est évidemment de la bile ; que le foie et ses vaisseaux biliaires sont spécialement affectés ; qu’il ne se déclare que chez les sujets sanguins et les bilieux ; ne règne que ça et là dans la saison de l’été , dans les plus grandes chaleurs, même aussi en automne , dans les climats les plus chauds. « Il est très-évident, dit Cullen, Elémens de médecine— » pratique, tome 2, qu’il est l’effet de la chaleur de l’air * qui augmente l’àcreté de la bile et en détermine une n sécrétion plus abondante que de coutume ; » tandis que le choléra asiatique ou des Indes ne serait qu’une variété du précédent. Cullen, L. G. note de Bosquillon. Il est accompagné de fièvre, de soif, ou mieux désir de boire ; la nature des évacuations plus considérables par bas que par haut, est séreuse —muqueuse, on le croit étranger et insolite à nos climats ; il affecte de préférence les tempé— ramens lymphatiques, dans les temps, les saisons variables de pluie et de vents froids, et les lieux humides ; enfin , il est épidémique, c’est—à—dire qu’il attaque un grand nombre de personnes à la fois, particulièrement le peuple, sans distinction d’âge , de sexe , ni de profession j il est dû à une cause commune et générale qui serait une altération des qualités de l’air atmosphérique. Il est à propos de rappeler ici, d’après l’ancienne doc- trine, comment se formeraient les épidémies. On sait que les quatre saisons de l’année ont chacune leur température propre, (en hiver règne le froid et l’humide, au prin- temps , le chaud et l’humide ; en été , le chaud et le sec ; en automne , le chaud , le sec , l’humide et le froid ); que la température de chaque saison est la collection des tempé- ratures diurnes ; que , s’il survient, dans la marche et le caractère des saisons, des intempéries avec excès et per- manence , il en résultera une constitution météorologique,