Sur cette question: l'appareil vasculaire intra-cranien est-il susceptible de variation dans son contenu? / par le Dr. J. Ehrmann.

  • Ehrmann, Jules Amédée, 1836-1918.
Date:
1861
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Credit: Sur cette question: l'appareil vasculaire intra-cranien est-il susceptible de variation dans son contenu? / par le Dr. J. Ehrmann. Source: Wellcome Collection.

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    En faisant intervonir ce facteur, on rend à la théorie de Monro toute sa justesse ; on explique ce fait expérimental, que malgré les variations de la circulation, le cerveau rem- plit toujours exactement la cavité crânienne : c'est que la quantité absolue de son contenu liquide est constante; seu- iomcnl ce contenu ne se rapporte pas au sang uniquement : il comprend à la fois le sang et le liquide céphalo-rachidien. M. Ecker (i) a démontré, par ses vivisections, l'impor- tance du rôle que joue ce liquide durant l'acte respiratoire; avant lui déjà, M. Longel (2) avait établi le même point théoriquement. On sait que pendant l'inspiiatio» —par suite de la dimi- nution de pression que subissent les portions du système circulatoire général renfermées dans la cavité Ihoracique — le cours du sang est activé dans les veines et simultanément ralenti dans les artères : d'où une diminution dans la quan- tité du sang qui alimente le cerveau. Dans l'expiration, au contraire, la pression intrà-thoracique augmente; elle peut, dans les grands efforts, arriver, d'après les recherches de M. Donders, à lU/100 d'atmosphère ; cet excès de pression s'ajoute à la pression qui règne normalement à l'entrée du système artériel (25/100 d'atmosphère), et vient en chasser avec plus de force le contenu ; il s'ajoute égaleinent à celle qui existe à l'abouchement du système veineux, et comme elle n'est là que de 1/100 d'atmosphère environ, qu'un peu plus loin, en dehors de la cage thoracique, elle marque 2 à 3/100, il devra en résulter un reflux du côté du cerveau : la cavité crânienne contiendra donc à ce moment une quantité de sang surabondante. Cette augmentation du contenu des vaisseaux cérébraux se traduira par un excès de pression sur l'atmosphère liquide qui les baigne ; le liquide céphalo-raclii- (1) Ecker, Physiolog. Unlersucli. ilber die Bewegungen des GeMrnt und Rilckentnarkes, SluUg. IS'iS. (2) LONGET. Anal, et Physiol. du système nerveux ; 1842, t I, p. 211.