Étude historique et juridique sur la condition des médecins et archiatres dans le droit romain et des médecins d'après le code civil français.

  • Jacquey, Jules.
Date:
1878
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Credit: Étude historique et juridique sur la condition des médecins et archiatres dans le droit romain et des médecins d'après le code civil français. Source: Wellcome Collection.

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    temps qu’elle a été réfutée. On peut en voir une très-longue réfutation dans une thèse de Aug. Gottl. Richter : Disserlalio de prisca Roma in medicos suos hand ingrala; Gullingœ, 1764, qui se trouve à la Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris, dans des Ojmscula medica de Ackermann. Franc- fart. et Lipsiœ, 1780, pp. 4042 à 440. Déjà un vieil auteur, Jacobus Sponius (1), avait écrit, en parlant de ce dire de Pline : u Salis erat si dixissel quingen- tos et amplius annos. » Il résulte, en effet, d’un passage de Denys d'IIalicarnasse, qu’il existait des médecins à Rome, au moins dès le IIIe siècle de la fondation de cette ville, u Exaclo anno ab Urbis trecenlesimo, dit 1‘historien ('%),peslilenlia Ro- mani invasit quanta unquam antea : quœ servitia absumpsit pene omnia, civiumque circiter dimidium ; ncc medicis in tanta œgrotantium multiludine suf'ficientibus, nec domesti- corurn algue amie or um ministeriis. » D’où l’on peut mettre hors de doute, avec un auteur très-autorisé, qu’ u il y a dans l’allégation de Pline une évidente exagération, car l'humanité est ainsi faite que là où il y a des malades, il ne manque jamais de médecins. Peut-être a-t-il voulu dire qu’il n'y avait point de médecine romaine, ce qui est plus que vraisemblable, car la vérité est que les praticiens ou guérisseurs à Rome étaient à peu près tous des étrangers, des prolétaires ou des esclaves qui avaient étudié dans les écoles grecques, et que s’il y avait quelquefois du prolit, il est certain qu’il n’y avait jamais d’honneur à exercer la médecine (3). n 19. La médecine n’est donc point, comme le droit, une science toute romaine, u La médecine romaine, dit \1. le dr Da- remberg (4), est absolument une importation grecque... Un il) Rei antiquariœ selectœ quœstiones, auctorc Jacobo Sponio, in Lugdu- nrtisr medicorum collegtnm ad«cri)tlu. Dissertation XXVII, insérée aux Supple- men/a utriusque Thrsauri Anliquitalum romanarum grœcarumque, cour/esta ah Jonnne Pot Inno. i vol. in-fol. Ven et iis, 1737. Tome IV, p. 581. (2j Denys d’IIalicarnasse, Opéra, 2 vol. in fol. Lipsiœ, Midi, Antiquitnt. ro- man Lilt. X, p. 676. (3) l)r René Rriiu. Du service de santé militaire chez les Romains, broeb. in-8>, Paris, 1866. (4) Dr Daremberg. Essai sur la détermination et les caractères des pério- des de l’histoire de la médecine. Un vol. iu-8>\ Paris, 1S30.