Etude sur la glande thyroïde dans la série des vertébrés et en particulier chez les selaciens / par Le Dr Jules Guiart.

  • Guiart, J. (Jules)
Date:
1896
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Credit: Etude sur la glande thyroïde dans la série des vertébrés et en particulier chez les selaciens / par Le Dr Jules Guiart. Source: Wellcome Collection.

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    nous accepterons donc l’opinion de De Meuron, mais comme nous verrons en physiologie que ce sont là des organes embryonnaires qui ne fonctionnent que lorsque la glande thyroïde s’est atrophiée ou a disparu, que ce sont par suite de simples organes vicariants, sans attributions fonctionnelles à l’état normal, nous avons cru devoir leur donner le nom de glandules accessoires. Nous donnerons donc ce nom aux formations épithéliales qui se développent aux dépens de la paroi pharyngienne ventrale, immédia- tement en arrière des poches branchiales. Avec la disparition progres- sive des dernières poches branchiales chez les Vertébrés leur lieu d’origine se trouvera, il est vrai, reporté plus près de la bouche, mais il restera toujours sur les limites postérieures delà région branchiale, aussi le nom de corps post-branchiaux que leur avait donné Maurer nous aidera-t-il à préciser leur position. * Nous n’aurons pas à étudier les glandules accessoires chez les Téléostéens où Maurer a montré qu’elles n’existaient pas. Chez les Élasmobranches, elles se développent en arrière de la dernière fente branchiale, au niveau de la partie antérieure du cœur. Chacune d’elles s’allonge d’abord en boyaux plus ou moins longs qui se scindent ensuite en plusieurs follicules très petits qui restent ense- velis dans le tissu conjonctif compris entre le pharynx et le péricarde. Tandis que chez l’Acanthias cet organe ne se trouve que du côté gauche, il existe chez d’autres Sélaciens des deux côtés de la ligne médiane. On peut donc admettre avec Van Bemmelen que chez l’Acanthias un de ces organes, celui du côté droit, a disparu, tandis que l’autre continuait à se développer. Chez les Batraciens, de même que chez les Élasmobranches, les glandules accessoires se trouvent primitivement comprises dans l’épaisseur de la cloison conjonctive qui sépare le pharynx et le péri- carde. A ce moment, chaque corpuscule représente une petite sphère formée de quelques grosses cellules pigmentées entourant une petite cavité centrale. Puis ils s’allongent et s’éloignent de la ligne médiane; en même temps la cavité centrale disparaît et ils s’entourent d’une enveloppe conjonctive qui pénètre à l’intérieur et les divise en deux ou trois lobules. Alors a lieu la métamorphose de la larve et la perte des branchies. Dès lors ces organes vont pouvoir se rapprocher de la glande thyroïde principale, mais ils resteront toujours un peu en