Paralysie generale et syphilis : communications faites a l'Academie de Medicine / par Alfred Fournier et F. Raymond.

Date:
1905
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Credit: Paralysie generale et syphilis : communications faites a l'Academie de Medicine / par Alfred Fournier et F. Raymond. Source: Wellcome Collection.

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    « Conclusion pratique : Ne pas poursuivre par la mercuriali- sation intensive le processus de la paralysie générale. » Et voilà, Messieurs, où nous en sommes relativement au trai- tement de cette terrible maladie! Aussi bien, comme corollaire, a-L-on dit que l’unique sauve- garde de l’humanité contre la paralysie générale réside dans la prophylaxie de la syphilis, et nous aurions vraiment mauvaise grâce, quant à présent du moins, à prétendre le contraire. Aussi bien encore, soit dit au passage, n’est-ce pas sans un profond étonnement que je vois certains médecins s’associer aux menées sentimentales, religieuses ou politiques, de Yaboli- tionnisme, et démembrer nos défenses prophylactiques, en réclamant — ce qui nous menace d’ailleurs — l’absence de toute réglementation de la prostitution, cette grande pour- voyeuse, cette pourvoyeuse par excellence de la syphilis. Je voudrais me garder d’êlre prophète de malheur; mais je crains bien que la singulière doctrine de « la fille libre sur le trottoir libre » ne prépare une ère nouvelle de prospérité à la vérole. — Qu’en pensent nos savants collègues de la section d'hygiène? III Indications préventives. — Méthode du traitement mercuriel à termes tardifs. De l’observation et de la statistique il résulte qu’au tolal, une fois la syphilis acquise, l’unique garantie du malade contre les risques éventuels de la paralysie générale réside dans un trai- tement antisyphilitique méthodiquement et longtemps pour- suivi. Ce traitement peut bien avoir ses défaillances, ce n’est ce point la paralysie générale vraie qu'on ne saurait les en distinguer bien sûrement. Mais ce que je dis, c’est qu’une fois l’épreuve faite et suffisamment faite, une fois démontrée l’impuissance du mercure sur un cas donné de para- lysie générale, il est inutile, imprudent, et même il peut être dangereux d’insister sur l’administration de ce remède, a fortiori de persévérer quand même en doublant, en triplant, en décuplant les doses auxquelles on le prescrit généralement.