Paralysie generale et syphilis : communications faites a l'Academie de Medicine / par Alfred Fournier et F. Raymond.

Date:
1905
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Credit: Paralysie generale et syphilis : communications faites a l'Academie de Medicine / par Alfred Fournier et F. Raymond. Source: Wellcome Collection.

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    mon collègue et ami le Dr Gilbert Ballet ; mais rémissions inva- riablement suivies de rechutes, et toujours avec la même issue terminale. Au reste, je ne fais qu’être d’accord sur ce point avec les maîtres de l'art en la matière, avec nos grands aliénistes, avec nos éminents collègues en neurologie, que j’ai pris soin d’inter- viewer encore ces derniers temps à ce sujet, c’est-à-dire avec MM. Motet, Magnan, les professeurs Raymond, Joflfroy, Déjerine, Brissaud, les Drs Pierre Marie, Gilbert Ballet, et tant d’autres. « Question de doses, nous a-t-on dit. Vous êtes trop timides, vous ne savez pas manier le mercure ; vous en avez peur, vous échouez parce que vos doses ne sont pas suffisantes, etc... » lin ce qui me concerne, j’ai déjà répondu à ce reproche. De même M. Pierre Marie, en disant : « Je ne peux, sans protester, laisser passer cette affirmation que, si les paralytiques généraux ne guérissent pas après un traitement antisyphilitique, c’est que ce traitement n’a pas été assez énergique oy. assez pro- longé. » Et de même M. Brissaud, racontant ces derniers mois, lors du Congrès de Paris, qu’il avait soumis systématiquement pendant un temps tous ses paralytiques généraux à des doses surélevées de mercure, voire jusqu’à la dose presque incroyable de 14 centigrammes de benzoate de mercure quotidiennement! Et cela pour aboutir toujours au même résultat terminal. Sans compter que de tels traitements sont loin d’être toujours inofïènsifs. Plusieurs observateurs les ont déclarés dangereux. « Non seulement ils ne guérissent pas, a dit M. Marie, mais nous connaissons des cas indéniables où ils ont produit des aggra- vations manifestes. Si bien qu’en définitive, dans l’article remar- quable qu’il vient de consacrer à la paralysie générale, le D' Dupré, s’inspirant des enseignements de ses maîtres et de son expérience personnelle, a pu conclure en ces termes : « Je n'ai jamais vu le bénéfice du traitement mercuriel de la paralysie géné- rale. J’en ai quelquefois constaté l’innocuité, mais j’en ai sou- vent observé les inconvénients et le danger (1). (1) Je ne dis pas, bien entendu, qu’il faille bannir le mercure du traite- ment de la paralysie générale. Tout au contraire, il faut l’y conserver, et cela pour diverses raisons, dont la principale est celle-ci : qu’il est des pseudo-paralysies générales curables par le mercure, lesquelles simulent à