Hypoplasie des organes chez les cancéreux ... / par D. Cattin.

  • Cattin, D.
Date:
1905
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Credit: Hypoplasie des organes chez les cancéreux ... / par D. Cattin. Source: Wellcome Collection.

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    el précaire, expliquent, il nous semble, cette fonte totale de l’organisme et la mort dans l’inanition absolue. Mais comment expliquer l'atrophie de l’estomac ? Il semble que la cause de cette atrophie réside dans la suppression du pylore et de la fonction pylorique. Or, nous rappelons que le sphincter est totalement détruit dans notre cas. Le sphincter supprimé, c’est l’écoulement continu des aliments à peine modifiés par le suc gastrique de l’estomac dans le duodénum ; il n’y a plus, en effet, de la part des tuniques musculaires, le brassage des aliments qui échappent à leur action et fuient dans le duodénum ou l’œsophage sous l’effort de leur contrac¬ tion. Il y a incontinence ; par suite de cette incontinence, le réservoir gastrique se trouve en contraction tonique perpé¬ tuelle ; sa cavité d’ampullaire devient tubuliforme, et l’es¬ tomac est alors un véritable canal sans fonction spé¬ ciale, un simple lieu de passage dans lequel les aliments ne font que cheminer sans subir aucune modification chimi¬ que ; dans cet état les phénomènes digestifs sont suspendus, et, en tant qu’organe, l’estomac se flétrit, il disparaît, il s’accom¬ mode alors à un rôle purement mécanique. Ne voit-on pas inversement, quand l’irritabilité du sphincter pylorique est mise en jeu, survenir un spasme du pylore et à sa suite la dila¬ tation de l’estomac ? Ainsi donc on peut opposer ces deux états : l’atonie ou la destruction du sphincter pylorique suivie de l’effacemeut de la cavité gastrique d’une part et, d’autre part, la contraction du sphincter suivie de la dilatation de la cavité gastrique ? Pour appuyer notre manière de voir, nous pouvons faire appel à l’embryologie, à quelques faits de pathologie (section des ; ’ ■ / sphincters vésicaux et de l’anus) et montrer les conséquences de la pylorectomie. Primitivement, le tube digestif, depuis l’œsophage jusqu’au duodénum, est un canal régulièrement calibré, sans aucune dilatation dans son parcours. La cavité gastrique ne se forme que lorsque la première partie de la portion sous-diaphragma-