Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 16 juillet 1842, / par Étienne Drouhin, de Bard (Côte-d'Or). I. Des causes et du traitement de l'hystérie. ... [etc].

  • Drouhin, Étienne.
Date:
1842
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 16 juillet 1842, / par Étienne Drouhin, de Bard (Côte-d'Or). I. Des causes et du traitement de l'hystérie. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

    16/42 (page 12)
    strictions appliquées autour de leur corps, les mettre à l’abri des acci- dents auxquels elles sont exposées par le fait même des convulsions , en les contenant sur un lit soit à force de monde, soit avec la cami- sole. Si les grincements de dents sont trop forts, il faut qu’une per- sonne vigoureuse empêche les mouvements des mâchoires, soit en les retenant l’une contre l’autre, soit en appuyant sur les masséters dont on fait cesser ainsi la contraction. On fait inspirer de la vapeur d’éther, on instille dans la bouche quelques gouttes de cette liqueur, on projette de l’eau froide à la figure, etc. , Les attaques, après une durée qui est très-variable, se terminent ordinairement d’elles-mêmes, sans les secours de la médecine. L’état dans lequel se trouvent les malades permet d’ailleurs difficilement de leur administrer des remèdes, et, pour ne pas les tourmenter, le mieux est de ne rien faire dans les cas ordinaires. Georget dit qu’alors le seul moyen qui soit praticable et qui soulage beaucoup, ce sont des applications d’eau froide ou de glace pilée sur la tête; mais comme il se faisait une idée fausse de la nature et du siège de la maladie, les bons effets qu’il attribue à cet emploi des réfrigérants sont peut- être la conséquence de sa théorie plutôt que le résultat de l’obser- vation. D’autres médecins conseillent les lavements d’eau froide. Lorsque les attaques sont d’une gjrande violence et ne se terminent pas au bout de cinq ou six heures,on doit recourir à la saignée, dont les effets sont quelquefois instantanés. Forestus vante le moyen sui- vant qui lui réussissait merveilleusement : il introduisait le doigt chargé de musc dans la vulve, et intus confricabat. Cette médication très- complexe pourrait être d’une utilité véritable, et mieux reconnue, si elle ne blessait pas les lois de la morale, et si l’on ne devait y avoir recours qu’avec la plus grande réserve. 3° Traitement de la maladie. — Il éprouve souvent de puissants obstacles dans la persistance des causes qui l’ont produite ; d’ailleurs, cette espèce d’affection jette presque toujours les malades dans un état de mélancolie qui entretient et aggrave les accidents , et la méde-