Le chirurgien à l'ambulance : ou quelques études pratiques sur les plaies par armes à feu : suivies de lettres à un collègue sur les blessés de Palestro, Magenta, Marignan et Solferino / par L. Appia.

  • Appia, P. L. (P. Louis), 1818-1898.
Date:
1859
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Credit: Le chirurgien à l'ambulance : ou quelques études pratiques sur les plaies par armes à feu : suivies de lettres à un collègue sur les blessés de Palestro, Magenta, Marignan et Solferino / par L. Appia. Source: Wellcome Collection.

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    S cette disposition, admettre une posture spéciale que le blessé peut quelquefois nous indiquer par souvenir. D’autres fois le trajet présente trois ou quatre ouvertu- res, et il suffît alors de les aligner pour retrouver la position du corps au moment où la balle l’a atteint. Les exemples les plus fréquents de ce genre concernent la position du bras relativement au tronc. Le bras étant souvent étendu soit pour mettre en joue, soit pour atta- quer à la baïonnette ou au sabre, etc., une balle qui, ainsi qu’il arrive quelquefois, traverse successivement le bras et la poitrine, a un trajet dont la direction ne peut être expliquée qu’en reproduisant la posture au moment où le membre a été frappé. Dans un cas que j’ai vu à l’hôpital Saint-Louis, la balle avait traversé le biceps du bras gauche, puis avait pénétré dans la poitrine par l’aisselle et était ressortie un peu au-dessus des reins gauches; marche très-béni- gne. Pour expliquer ce trajet, il faut supposer que le corps était fortement porté en avant et que le bras gau- che était dans l’extension la plus complète. Deuxième cas. Long séton de poitrine, entrée du côté des fausses côtes droites, sortie dans la région delà rate. En môme temps la balle a traversé le bras droit qu’elle a paralysé, en lésant probablement le nerf médian. Ici encore il faut supposer le bras étendu. Troisième cas. Entrée au tiers supérieur du bras droit, sortie au-dessus du mamelon. Si le bras est pendant, la ligne droite unissant les deux plaies sort dii corps, de manière à nécessiter quatre ouvertures. Or, comme il n’y en a que deux, il faut que le bras ait été fortement étendu au moment où la balle l’a frappé. Comment une balle qui a pénétré à la racine du nez et percé le voile du palais, peut-elle ressortir par la bouche sans étendre davantage ses effets destructeurs?