Du traitement et de la guérison de l'anévrisme du coeur.

  • Dufresse de Chassaigne, J.-E. (Jean-Eugène)
Date:
1877
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Credit: Du traitement et de la guérison de l'anévrisme du coeur. Source: Wellcome Collection.

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    n’osaient toucher, ni étudier. « Lorsqu’ils l’interro- geaient, disent MM. Chauveau et Arloing, c’était pour lui demander des oracles. Platon enseignait qu’il a les privilèges de l’intelligence et qu’étant le principe des sentiments et des passions, il partage avec l’âme, l’empire du corps. Placé dans la poitrine comme dans unecitadclle, il y maintient lacolère etlecourage. « L’âme est-elle en proie à une agitation passion- nelle, le corps est-il blessé par un objet extérieur, bien vite le cœur se porte à leur secours et rétablit l’ordre troublé. Ce travail, il est vrai, le dessèche, mais les boissons et le poumon sont là qui le rafraî- chissent et l’empêchent de souffrir (1). » Arètée n’admettait pas qu’un organe remplissant d’aussi importantes fonctions que celles dévolues au cœur, pùt être malade lui-même. D’après les commentateurs d’Hippocrate, il paraît évident que le médecin de Gos ne s’est jamais occupé de la pathologie cardiaque. Galien semble avoir été le premier à parler d’une affection du cœur. En faisant l’autopsie d’un singe mort de consomption, Galien, ayant trouvé la poche péricardique distendue par une quantité considérable de liquide, se demanda si une semblable lésion ne pouvait pas se développer chez l’homme et empêcher le soulagement du cœur. Durant plusieurs siècles les auteurs se contentèrent de répéter ce qu’avait écrit Galien. (1) Dictionnaire des sciences medicales, t. Win', p. 38S.