Volume 1

L'art de connaitre les hommes par la physionomie / par Gaspard Lavater.

Date:
1806-1807
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Credit: L'art de connaitre les hommes par la physionomie / par Gaspard Lavater. Source: Wellcome Collection.

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    de leurs caractères extérieurs avec celle de leur disposition interne et de leurs propriétés. D’autres rapports plus nombreux unissent les études de la phy- sionomie avec l’anatomie, la physiologie et la médecine. Les Etudes de la physionomie ne sont même qu’une physiologie plus élevée, moins matérielle, se rapportant à un côté de la nature plus difficile à bien voir, à bien interroger, et à l’observation duquel il importe de se préparer par des recherches sur la structure des organes qui sont le siège principal de l’expression des passions. La médecine n’est pas moins liée avec la physiognomonie. En effet, les variétés des tempéramens, toutes les diff érences de la constitution physique, les degrés de la sensibilité et de l’irritabilité, les symptômes des maladies, les changemens de l’organisation, les révolutions des âges, ne peuvent être bien reconnues que par une expérience consommée dans l’art d’interroger la physionomie, et sont même le sujet d’une physiognomonie particulière, qui ne peut pas plus se transmettre et s’en- seigner que le goût éclairé elle coup d’œil rapide d’un grand peintre (i). Ajoutons que le médecin est celui de tous les hommes qui a le plus d’occasions de se livrer avec précision aux études des physionomies morales. Il voit de près, a dit un médecin philosophe, les maux et les faiblesses de l’humanité ; le masque de l’hypocrisie, le voile même de la pudeur sont tombés souvent en sa présence. (1) C’est cette partie de l’art que donne une expérience consommée et qui n’est pas traditionnelle , qu’ont possédée à un si haut degré les praticiens les plus habiles, depuis Hippocrate jusqu’à Fizes, Bouvard, Fouquet, Corvisard, etc., etc. Ce qu’il faut singulièrement regretter, dit à ce sujet Clerc dans l’Histoire naturelle de l’homme malade; ce qu’il faut singulièrement regretter quand la société perd un grand praticien, c’est cette multitude de connaissances non traditionnelles. J’en appelle à ceux qui, comme Lomnius, se sont attachés à décrire le plus scrupuleusement les maladies. Combien de choses qui étaient dans leur entendement et qu'ils n’ont jamais pu trans- mettre de vive voix, ni par écrit ! Voyez Histoire naturelle de l’homme malade, vol. I, p. 186.- T. 1. 6