Traité des maladies vénériennes / Publié par P.P. Alyon.

Vaccà Berlinghieri, Andrea, 1772-1826.

Date:: Moutardier, 1800

Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traité des maladies vénériennes / Publié par P.P. Alyon. Source: Wellcome Collection.

283/322 (page 269)

des bubons,des exostôses, des périostôses, se | mens aprés elle ? La gonorrhée n'exclut pas la possibilité de gagner la vérole, et elle ne peut pas non plus opposer un obstile à son développement. Comment pourrait-il se faire d’ailleurs que sur cent gonorrhées, il ne s'en rencontre, tout au plus, qu’ une ou deux qui donnent la vérole, s’il était vrai qu’elles peuvent toutes la donner ? J'ai traité plus de quatre cents gonorrhées , et je n'ai jamais observé qu'aucun symptôme de vérole en ait été la suite. J'ai aussi traité plusieurs maris avec leurs femmes, attaqués de cette maladie ; ces dernières ont conçu pendant qu’elle existait encore, et cependant les enfans n’ont eu aucun symptôme de vérole. Je pense donc, avec Bell, que la gonorrhée n ’engendre point la MIE que, puisqu'il est démontré que, dans la très = prande majorité des cas, certe maladie n’est point constitutio- nelle , 1l est naturel de croire que dans ceux où elle l’est devenue, la vérole avait été pré- cédemment, ou postérieurement , absorbée. J'invite les praticiens, dégagés des préjugés de la routine, à porter toute leur attention sur cette matière, que je crois de Îa plus grande importance pour les malades, car c’est parce que quelques médecins sont encore per- suadés que la gonorrhée peut donner lieu à la vérole, qu'ils donnent toujours du mercure à leurs malades pour cette simple affection.