Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 août 1841 / par Colmar (Gaspard-Napoléon).

  • Colmar, Gaspard Napoléon.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 août 1841 / par Colmar (Gaspard-Napoléon). Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    12/32 (page 12)
    attendu que cela servirait peu à établir la différence de la carie, de ja nécrose de la clavicule. Le diagnostic de la nécrose de la clavicule est moins difficile lorsqu’il existe des ulcérations qui laissent suinter une matière purulente, et per- mettent l’introduction d’un corps métallique jusqu’à l’os. Par ces deux moyens, il peut s’assurer que le pus est blanc, épais, crémeux; qu’il existe un os dénué de périoste, ou de la présence d’un ou de plusieurs séquestres. La formation, la dureté de l’os , joints aux symptômes carac- téristiques que je viens d’établir, conbrment le diagnostic de la nécrose de la clavicule. Il s’agit maintenant de préciser les symptômes distinctifs de l’ostéosarcôme, de ceux de la carie et de la nécrose de la clavicule. En examinant une clavicule affectée de l’ostéosarcéme , dans un point, nous croirons reconnaître une carie; dans un autre, une nécrose, et enfin, dans un autre point, une altération osseuse à laquelle je crois qu’il est bien difficile de donner un nom. Quoi qu’il en soit, voici à peu près les symptômes qui caractérisent l’ostéosarcôme de l’os malade. Nous dirons donc que, tantôt sans cause connue, tantôt à la suite d’un coup , d’une chute, le malade ressent une douleur plus ou moins profonde dans la région claviculaire : cette douleur est lancinante, profonde, et comparable à celle qui résulterait de l’action d’un corps dont la température serait très-élevée, et qui serait placé continuellement en contact avec l’os malade. Cette douleur existe continuellement, mais avec exacerbation le soir ; bientôt aussi il se forme un engorgement inégal, bossélé dans certains endroits , et mollasse dans d’autres ; l’os paraît enflé partielle- ment; les mouvements dévolus à l’extrémité thoracique correspondent, deviennent gênés ; les glandes axillaires et cervicales s’engorgent ; l’épaule, le bras, et même l’avant-bras et la main, participent à cet engorgement, ou plutôt à une sorte d’œdème. La tumeur présente divers points livides qui s^ulcèrent bientôt, qui laissent suinter un ichor noirâtre, comparable souvent à la lie de vin. Les bords de ces ulcérations se ren- versent ; il se forme des bourgeons charnus de mauvais aspect, -et qui laissent suinter le sang au moindre contact ; quelquefois iis laissent sortir une poussière qui est le résultat du détritus de l’os. Lorsque les choses en sont à ce point, les parties molles environnantes offrent des ulcéra-