Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1841 / par Bonnenfant (Julien-Alexandre).

  • Bonnenfant, Julien Alexandre.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1841 / par Bonnenfant (Julien-Alexandre). Source: Wellcome Collection.

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    mations, et que, par suite, il faut avoir toujours recours aux antiphlo- gistiques. Qui ne voit que la pneumonie peut être de nature différente, et demande, par conséquent, un traitement convenable! Du reste, il arrive assez souvent dans l’érysipèle de la face, qui est celui qu’on observe le plus, de voir survenir de l’assoupissement ou du délire furieux. Ces accidents sont parfois l’effet de la sympathie , d’autres fois delà propagation de l’affection morbide jusqu’à l’encéphale. Ainsi, le trouble des facultés intellectuelles, dans cette maladie, n’indiquera pas toujours la disparition subite de l’érysipèle. Cependant le médecin doit être sur ses gardes, et ne pas perdre de vue ce qui se passe du côté de la face. Que, si l’on voit la rougeur qui couvrait la figure pâlir, dispa- raître bientôt sans laisser aucune trace ; que si , en même temps , les symp- tômes cérébraux ne se calment pas, augmentent même, nul doute que la métastase n’ait eu lieu , qu’on n’ait affaire à un érysipèle ambulant: c’est ce qui est arrivé l’an dernier, chez un élève en médecine, à Montpel- lier. Ce jeune homme, atteint d’un érysipèle à la face , était dans le dé- lire; cependant l’exanthème marchait bien, lorsqu’il lui prit la funeste idée de se laver avec de l’eau fraîche: 1 érysipèle disparut comme par enchantement, les symptômes cérébraux augmentèrent, et le malade succomba. Nous lisons dans P. Franck, qu’une femme présentait un érysipèle qui était au treizième jour; la phlogose s’était d’abord mani- festée à la face , de là au pied , peu de temps après du pied à la cuisse, d’où elle était revenue au visage ; elle était ensuite descendue aux in- testins pour retourner une seconde fois au pied; elle s’était jetée après sur le côté et sur le poumon ; enfin , elle se fixa par une dernière et mortelle métastase sur le cerveau. Certes, voilà un des exemples les plus frappants de l’érysipèle ambulant. Nous pourrions ainsi multiplier les exemples; mais poursuivons notre examen: faut-il admettre que, dans presque tous ces cas de délitescence avec maladie d’un des principaux viscères , la disparition de l’érysipèle a été précédée d’une affection vis- cérale, et que, par suite, la délitescence, comme le veut M. Chomel, soit l’effet et non la cause du changement qui s’est tout à coup opéré dans la position du malade? Je ne nie pas qu’il n’en soit ainsi dans quelques cas ; peut-être même que c’est ce qui est arrivé chez le jeune homme dont