De la disjonction traumatique des épiphyses : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 5 août 1868 / par Jules Colignon.

  • Colignon, Jules.
Date:
1868
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Credit: De la disjonction traumatique des épiphyses : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 5 août 1868 / par Jules Colignon. Source: Wellcome Collection.

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    Pour M. Guéretin (1), à l’époque de la naissance, les épiphyse.s sont séparées du corps de l’os d’une manière bien tranchée ; la diapliyse se termine par des extrémités mousses qu’emboî- tent plus ou moins exactement les épiphyses. Ces dernières sont proportionnellement plus volumineuses qu’elles ne le se- ront dans la suite ; c’est pourquoi les articulations des enfants offrent relativement plus de volume qu’à aucune autre époque de la vie ; circonstances qui devront favoriser l’action directe des violences extérieures, et prédisposer aux divulsions épi- physaires ; à l’extérieur l’union est assurée par le périoste dense et résistant qui fait toute la force de la jonction. Vers l’âge de 2 à 6 ans, le mode d’union des épiphyses a déjà un peu changé ; celles-ci sont moins volumineuses, ainsi que les articulations. Par une coupe verticale pratiquée sur la ligne de jonction, la séparation semble moins bien dessinée ; les fibres osseuses se continuent plus directement avec la substance de cartilage à laquelle elles adhèrent plus intime- ment. Dans ces cas-là, l’arrachement est plus difficile, et si l’épiphyse se décolle, elle entraîne avec elle une certaine por- tion d’os attenant à la diaphyse. Plus tard, jusqu’à l’époque de la soudure, les épiphyses diminuent encore proportionnellement de volume, elles sem- blent mieux protégées par les diaphyses qui augmentent de volume. Le périoste est plus adhérent, moins épais ; dans les cas de divulsion, il se rompt sans se décoller. En un mot, la consolidation et la réunion sont parfaites. Cette description, consciencieusement faite du reste, donne lieu à la critique sur plusieurs points. Cette séparation dans les premières années de la vie n’est rien moins que prouvée ; au contraire, l’épiphyse se continue avec l’os d’une manière par- faite. Des travaux importants ont été faits dans ces dernières années, qui tendent à confirmer cette manière de voir, et il existe à ce sujet plusieurs théories émanant d’hommes dont (1) Mém. sur les décollements épiphysaires. Paris, 1835.