Des anévrismes des artères, et en particulier de leurs anévrismes spontanés : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 juin 1838 / par Calixte-Alphonse Cret.

  • Cret, Calixte Alphonse.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des anévrismes des artères, et en particulier de leurs anévrismes spontanés : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 juin 1838 / par Calixte-Alphonse Cret. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    22/32 (page 22)
    On emploie comme auxiliaire de ce traitement tout ce qui peut ralentir le cours du sang, comme les préparations de digitale pour- prée , l’acide prussique, etc. Parlons maintenant des moyens thérapeutiques locaux , de ceux qui arrêtent directement la circulation dans le vaisseau et dans la tumeur anévrismalique : il ne s’agit ici que des anévrismes externes. Grâce au progrès de l’anatomie et aux travaux des chirurgiens du dernier siècle sur les communications anastomatiques des sub- divisions artérielles, la thérapeutique des anévrismes externes a reçu de jour en jour une plus grande simplicité , et nous pouvons si- gnaler comme loin de nous ces temps où la crainte de la gangrène à la suite de l’oblitération d’un tronc artériel avait fait proclamer l’amputation comme méthode générale de traitement de l’anévrisme. Aujourd’hui l’amputation n’est indiquée que dans les cas où l’ané- vrisme a déterminé des désorganisations trop étendues pour qu’au- cun autre moyen puisse sauver les jours du sujet. Je ne signalerai aussi que pour mémoire , et comme moyens sim- plement auxiliaires, les applications réfrigérantes, les préparations emplastiques, les poudres astringentes, la cautérisation avec le fer rouge, que n’a pas craint de pratiquer M. A. Severin , et enfin l’usage non moins dangereux des caustiques potentiels , soit pour ouvrir les tumeurs , soit pour arrêter l’hémorrhagie quand elles ont été ouvertes , ainsi que l’ont pratiqué sans succès A. Paré , Trew , Gualtani et d’autres chirurgiens. Les seuls moyens vraiment curatifs de l’anévrisme externe , et dont l'efficacité est démontrée , sont la compression et la ligature de l’artère malade. La compression consiste à exercer , par divers moyens mécaniques , une pression suffisante sur le vaisseau anévrismatique pour y sus- pendre plus ou moins long-temps le mouvement circulatoire , ou même pour déterminer l’inflammation adhésive de la membrane interne. Les moyens compressifs peuvent agir médiatement ou im- médiatement sur l’artère affectée. La compression immédiate est justement tombée dans un oubli