Des anévrismes des artères, et en particulier de leurs anévrismes spontanés : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 juin 1838 / par Calixte-Alphonse Cret.

  • Cret, Calixte Alphonse.
Date:
1838
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Credit: Des anévrismes des artères, et en particulier de leurs anévrismes spontanés : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 juin 1838 / par Calixte-Alphonse Cret. Source: Wellcome Collection.

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    cavités anévrismaies. On admet , ail contraire, aisément la guérison par rétraction dans les cas de simple dilatation artérielle. Parmi les diverses méthodes proposées pour obtenir la cure des anévrismes , nous distinguerons celles qui attaquent la maladie loca- lement et par des moyens physiques connus, et celle qui , n’agissant sur la lésion organique que d’une manière indirecte , 11e mérite guère que le nom de méthode palliative. Celte dernière ( dite par anémie ) appartient à Valsalva ; elle con- siste à affaiblir graduellement le malade, au point de ne laisser dans ses vaisseaux que la quantité de sang nécessaire pour l’empêcher de mourir. Cet état de débilité générale s’obtient par le séjour au lit, les évacuations sanguines répétées, la diminution graduelle des aliments et des boissons. Après avoir alfaibli le malade au point de lui permettre à peine de lever la main de dessus son lit , Valsalva ranimait peu à peu ses forces en lui accordant progressivement une nourriture plus abondante. Cette méthode est empreinte d’un vice radical. En effet, une diète très-sévère et des saignées répétées pri- vent le sang de sa partie fibrineuse, le rendent plus séreux, moins coagulable , et par conséquent empêchent la formation du caillot hémostatique par lequel la guérison aurait pu s’opérer. De plus , celte thérapeutique peut amener le malade au point de n’avoir plus la force de supporter les opérations que son état réclame, et enfin, comme l’a remarqué Dupuytren*, elle affaiblit l’action du centre circulatoire dans une moindre proportion que les parois anévris- males, de telle sorte qu’à l’époque où le sujet commence à recouvrer scs forces, la tumeur, entourée de parties qui ont perdu leur élas- ticité, résiste moins à l’effort du sang, et prend subitement un ac- croissement quelquefois mortel. Ainsi, la méthode de Valsalva, employée dans toute sa rigueur, est justement bannie de la pratique. Associée à d’autres moyens , elle peut obtenir des résultats satisfaisants. Néanmoins on ne doit guère la regarder que comme une dernière ressource fournie par l’art contre un mal qui échappe à la puissance de tout autre moyen. C’est ainsi qu’on est réduit à l’accepter comme méthode générale de traitement des anévrismes internes.