Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale ... / [Sir John Pringle].

  • Pringle, John, Sir, 1707-1782
Date:
1795
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale ... / [Sir John Pringle]. Source: Wellcome Collection.

    61/488 (page 25)
    pour les mettre en état. Mais ces infortunés fe virent bientôt faifis de la maladie , qui en enleva dix ■ fept , quoiqu’ils n’euflent communiqué d’au- cune autre maniéré avec les perfonnes qui en étoient attaquées. Les hommes qu’on lai lia dans les hôpitaux, à la fin de la campagne , étoient à ceux qui parvinrent fains St faufs à leur garnifon , comme trois à treize. On afiigna aux troupes pour quartiers d’hiver, Gand , Bruges, Ofiende St Bruxelles ; cette derniere ville efi la plus élevée St la mieux aè’rée. Mais en hiver, comme il y a fort peu d’exhalaifons , & par conséquent nulle humidité dangereufe répandue dans l’air , la lituation de la place importe peu. La feule attention eft d’avoir des cafernes chaudes Stfeches, $t du feu fuffifamment. Les meilleurs quartiers étoient à Bruxelles , St en conféquence la maladie n’y fit pas , à beaucoup près, tant de ravage qu’à Gand St à Bruges , où l’humidité des cafernes, jointe à quelques refiés des indifpofitions de la campagne précédente , occafionna de fréquentes maladies an Commencement de l’hiver. Quoique les troupes re- tournafTent en Flandre en apparence en bonne fan té , cependant bientôt après leur arrivée , plu- fieurs foldats fe fentirent incommodés de fievres rémittentes , accompagnées de fymptomes inflam- matoires, On vit par-là quels germe de cette fievre pouvoir fe tenir quelque-teins renfermé dans le corps , St fe montrer enfuite tout* à-coup fuivant les occalions , avant que Içs gelées enflent rétabli le ton des inteftins , qu’elles euffent fortifié le tempe- ramment St purifié la maffe du fang. C’eft pourquoi ces fievres rémittentes furent au commencement de l’hiver , la maladie dominante des garnifons , St enfuite les jauniffes fans fievre. A Bruxelles, où le$ çafernes étoient chaudes St féches, les fievres furent en petit nombre St la jauniffe rare ; mais elles devinrent toutes les deux fort nombreufes à