Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale ... / [Sir John Pringle].

Pringle, John, Sir, 1707-1782

Date:: 1795

Credit: Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale ... / [Sir John Pringle]. Source: Wellcome Collection.

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$Les fievres des Indes occidentales , quoique d’une 'nature très-putride , ne fe changent jamais en pefie véritable , parce que la même efpece de vent y do- mine ÔC empêche l’air de croupir 5C de fe corrom- pre à un point fuffifant pour la produire. Mais les chaleurs étant grandes 8c l’atmofphere chargée de vapeurs , les fievres rémittentes & intermittentes , avec des vomilFemens bilieux , deviennent fréquen- tes en juin , juillet , 8c épidémiques en août , fep- îembre & oéfobre , qui y font , du moins à la Ja- maïque , les trois mois les plus pluvieux de l’an- née. Ges fievres font communes aux naturels du pays , auiTi bien qu’aux étrangers ; mais les nou- veaux venus fe trouvent fujets à une efpece diffé- rente , ou plutôt il un degré différent de la même ma’adie , à une fievre plus rapide , plus putride SC plus dangereufe. On la diftingue par des vo- mi (Fe me ns noirs , mais principalement par la cou- leur jaune de la peau , qui lui fait donner le nom de fievre jaune. Le fang efî dans un tel état de difTo- lution , qu’avant la mort , il pénétré dans les plus petits vailTeaux féreux , teint la falive Sc la férofîté que les véficatoires attirent (i) , 6c en cou- (1) Le doreur Hnck , qui s'eft trouvé aux expéditions aux ifles Françoifes & Efpagnoles , dans la derniere guerre, a fait la remar- que fuivante fur le paragraphe ci-deffus,«< On obferve un paroxyfme, » généralement une fois en vingt-quatre heures , même dans les ef- >* pèces les plus ardentes & les plus fâcheufes de la fievre jaune. » Car le malade eft communément plus mal vers le foir , on pendant s» la nuit- Si l'on pottvoit diftinguer la fievre jaune , dans fon com- î» mencement, de la fievre commune rémittente ou intermittente v vi qui fut fi funefle à notre armée ce ne feroît que parce que tous « les fymptomes en font plus violéns , & que la fievre eft plus con- >» fidérable dans le teiaas où l’on devroit s’attendre à des rémifîiona » plus libres. Ces deux fievres commencent à-peu-près avec les v, mêmes fymptomes ; quelquefois, mais rarement , avec un ftiffon. « Toutes les fois que la fievre devenok confidérabie , avec une cho- it* leur brûlante^, des violeos maux de tête & dans les lombes , des. ** fueurs abondantes fans aucun foulagement , une rougeur & une \) douleur brûlante dans les yeux y le vifage enflammé , une iafos>$