Volume 2

Traité pratique des maladies de l'enfance : fondé sur de nombreuses observations cliniques / par F. Barrier.

  • Barrier, F.-M. (François-Marguerite), 1815-1870.
Date:
1861
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Credit: Traité pratique des maladies de l'enfance : fondé sur de nombreuses observations cliniques / par F. Barrier. Source: Wellcome Collection.

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    fant sont tous les deux infectés au moment où ils sont soumis a l’examen du médecin. Gomme dans ces procès obscurs dans lesquels chaque partie, obéissant aux motifs d’un intérêt sor- dide, charge sa partie adverse, il est bien difficile de démêler la vérité et de distinguer, au travers de renseignements sou- vent contradictoires, lequel des deux, de la nourrice ou du nourrisson, a été infecté le premier, et a probablement, par conséquent, infecté l’autre. Lorsque le mamelon a été toujours exempt d’altération, il est peu probable que la nourrice ait reçu la maladie de son nourrisson, parce que le contact de la bouche de celui-ci aurait d’abord développé des symptômes syphilitiques primitifs sur le mamelon. D’un autre côté, s’il est prouvé que la nourrice n’a jamais eu de symptômes pri- mitifs vers les organes génitaux, il est difficile de comprendre qu’elle ait pu communiquer la maladie à son nourrisson; il est bien plus probable qu’elle Fa reçue de celui-ci. 11 nous est impossible de descendre dans l’examen détaillé de ces diffi- cultés, qui, en médecine légale, doivent rendre le médecin extrêmement réservé, mais qui heureusement ont moins d’im- portance dans la médecine pratique, parce que, quelle que soit l’origine du mal, du moment qu’il existe chez la nourrice et chez l’enfant, il faut l’attaquer chez tous les deux, sans se préoccuper d’autre chose au point de vue du traitement. La syphilis doit être considérée comme une maladie grave chez les nouveau-nés. Beaucoup d’enfants qui en naissent en- tachés meurent peu de temps après la naissance. Ceux dont la constitution n’est pas radicalement viciée et affaiblie auront toujours à subir les chances d’un traitement mercuriel, qui offre plus d’inconvénients à cet âge qu’à toute autre époque de la vie. Ce traitement s’emploie de deux manières : tantôt on fait passer les remèdes par le lait de la nourrice, tantôt on les donne directement à l’enfant. La première méthode est de rigueur, lorsque la nourrice est elle-même malade; elle con- vient encore mieux que la seconde si la nourrice est saine,