Journal abrégé de ce qui s'est passé en la ville de Marseille : depuis qu'elle est affligée de la contagion, tiré du mémorial de la chambre du conseil de l'Hôtel-de-Ville tenu par le sieur Pichatty de Croissainte.

  • Marseille (France)
Date:
[An II [1794]
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Credit: Journal abrégé de ce qui s'est passé en la ville de Marseille : depuis qu'elle est affligée de la contagion, tiré du mémorial de la chambre du conseil de l'Hôtel-de-Ville tenu par le sieur Pichatty de Croissainte. Source: Wellcome Collection.

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    ( * ) Livourne ; qu’ils ne sont morts que des fièvres malignes, causées par les mauvais alimens dont ils se sont nourris. Le 27 mai , un de ses matelots meurt dans son bord. Le 28 , les intendans le font porter dans les infirmeries ; Guerard , premier chirurgien de santé , le visite et déclare , par son rapport , qu’il n’a aucune marque de contagion. Le 29 , les intendans règlent la purge des marchandises de la car- gaison de ce vaisseau , à 40 jours entiers , comptables seulement du jour que la dernière balle en sera transportée dans les infirmeries. Le dernier mai, trois autres bâtimens arrivent à ces mêmes isles , la barque du capitaine Aillaud, qui vient de Seide , d’où elle est partie depuis que la peste y est , la corvette du capitaine Aillaud, qui vient du même lieu , et la barque du capitaine Fouque , qui vient d’Alexandrette. Le 12 juin, le vaisseau du capitaine Gabriel y arrive aussi , avec pa- tente brute, venant des mêmes lieux. Ce jour j le garde de quarantaine , que les intendans ont mis sur le vaisseau du capitaine Chataud , y meurt 5 le même Guerard , pre- mier chirurgien de santé , le visite et déclare, par son rapport , qu’il n’a point de marque de contagion. Le 14 juin 3 les passagers, venus sur ce vaisseau , ont le dernier parfum dans les infirmeries et on leur accorde l’entrée comme à l’or- dinaire. Le 2.3, veille de St. Jean-Baptiste, M. le grand-prieur arrive de Gênes avec les galères du roi 5 MM. les échevins ont l’honneur de l’aller saluer , et j’ai celui de le haranguer au nom de la ville. Ce jour, un mousse du bord du capitaine Chataud , un porte-faix qui est dans les infirmeries à la purge de ses marchandises, et un au- tre qui est à la purge de celles du capitaine Gabriel , tombent ma- lades 5 rapport du même chirurgien, qu’ils n’ont aucune marque de contagion. Le 24 , un autre porte-faix , établi à la purge des marchandises du capitaine Aillaud , tombe aussi malade 5 visite et même rapport. Les 26 et 26 , mort successivement de tous les quatre 3 ils sont vit sites ; rapport qu’ils n’ont point de marque de contagion. Nonobstant ces rapports , les intendans délibèrent pourtant de faire, par précaution, enterrer tous oes cadavres dans la chaux vive $