Étude clinique sur les cystites : (pathogénie, diagnostic, traitement) / par Maurice Hache.

  • Hache, Maurice.
Date:
1884
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étude clinique sur les cystites : (pathogénie, diagnostic, traitement) / par Maurice Hache. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    164/172 (page 158)
    se sont produites à plusieurs reprises sous la même influence. Ces symp- tômes font penser à un calcul, mais l’exploration de la vessie montre qu’il ne s’agit que d’une cystite du col. Les mictions étaient au nombre de trois ou quatre par nuit, mais se répétaient toutes les demi-heures le jour; les urines très sales et très fétides. Le traitement par la térébenthine ne donnant aucun résultat, on lui fait deux cautérisations du col avec quatre gouttes de la solution de nitrate d’argent à 2/1, à sept jours d’intervalle. Réaction assez vive pendant deux ou trois jours et léger mouvement fébrile, mais amélioration rapide, qui permet au malade de sortir quinze jours après la dernière cautérisation avec des urines parfaitement claires, rendues toutes les deux heures, presque sans douleur. Deux mois après, des excès de boisson déterminent une rechute légère, que font disparaître quelques instillations au 50e. Obs. CXXXVI (personnelle). Prostatite et cystite tuberculeuse. Cau- térisation forte. Aggravation. Mort quatre mois après. — M..., trente ans. Cystite tuberculeuse, dont le début, avant l’apparition du pus dans les urines, a simulé absolument un calcul ; exaspéré par la marche et les fatigues, les symptômes douloureux cédaient assez rapidement au repos. L’exploration la plus attentive montre que la vessie est vide, mais les traitements les plus variés n’ont aucune action sur cette cystite (appli- cation d’un cautère à l’hypogastre, santal, bromure de potassium, en- veloppement dans un drap mouillé); une dizaine d’instillations au nitrate d’argent au 10e déterminent des phénomènes douloureux et exagèrent encore la fréquence des mictions. De guerre lasse M. Guyon dépose dans la vessie quinze gouttes d’une solution à parties égales de nitrate d’ar- gent et d’eau ; cette cautérisation détermine une hémorrhagie abondante qui remplit la vessie de caillots ; en outre, la cystite s’exaspère, et une réaction fébrile intense s’établit. Ces accidents font porter définitivement le diagnostic longtemps incertain de prostatite et cystite tuberculeuse. Peu de temps après apparaissent des symptômes d’invasion rénale, et le malade succombe aux progrès de son affection, quatre mois après la cautérisation qui a peut-être hâté sa marche, trois ans après le début de la maladie. Obs. CXXXYII (due à la bienveillance de M. Guyon). Cystite chez un rétréci. Sécrétion purulente abondante simulant lapyèlite. Guérison. — X... quarante-sept ans. Blennorrhagies multiples. Plusieurs abcès urineux. Rétrécissement de l’urèthre. Cystite très intense il y a dix ans, guérie par la dilatation du canal. Nouveaux accidents depuis trois ans; rétention incomplète, sur laquelle se greffent des rétentions complètes. Vient consulter M. Guyon dans un état grave, sans appétit, avec un dépôt purulent considérable des urines qui fait porter le diagnostic de pyélite. Après un traitement préparatoire de seize jours, l’uréthrotomie interne est pratiquée, et les urines redeviennent bientôt parfaitement claires. L’état général est maintenant très bon. Il paraît probable que la vessie était seule malade.