Étude clinique sur les cystites : (pathogénie, diagnostic, traitement) / par Maurice Hache.

  • Hache, Maurice.
Date:
1884
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Credit: Étude clinique sur les cystites : (pathogénie, diagnostic, traitement) / par Maurice Hache. Source: Wellcome Collection.

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    poussée aiguë du côté des reins dans le second cas, parce que le malade est condamné à plus ou moins longue échéance si l’on n’in- tervient pas. Mais il importe de bien préciser que, si ces lésions pyélo-rénales chroniques et légères ne sont pas une contre-indica- tion formelle, comme les lésions aiguës, elles doivent entrer très sérieusement en ligne de compte et reculer les limites de l’interven- tion, à laquelle on se décidera plus facilement dans le cas contraire pour prévenir leur apparition. Avant d’en venir aux moyens que nous allons rappeler, on pourra encore essayer chez la femme le tamponnement méthodique du vagin, qui est en tout cas inoffensif. Pour les cas rebelles que nous venons de définir, nous croyons que l’on pourra tout d’abord recourir aux cautérisations fortes de la vessie, en y instillant graduellement des solutions de 1 gramme de nitrate d’argent pour 4 grammes d’eau, jusqu’à 2 grammes de ce sel pour un gramme d’eau distillée, en tenant compte des contre-indi- cations sur lesquelles nous avons insisté. Si l’on échoue, on fera la dilatation du col vésical, chez la femme seulement, car la valeur de cette opération chez l’homme n’est pas établie; enfin on sera amené par l’insuccès de ces moyens à pratiquer une fistule qui permette le libre écoulement de l’urine jusqu’à ce que la cystite soit guérie sous l’influence de cet écoulement permanent et des topiques dont on continuera l’emploi; nous avons vu que cette fistule devait être vésico-vaginale chez la femme, hypogastrique ou périnéale chez l’homme suivant l’état de la vessie. Il ne faut pas confondre cette opération avec celle de la taille, qui comprend en outre l’incision du col; cette dernière est plus compliquée : elle expose à l’incontinence d’urine, et il n’est pas démontré qu’elle soit plus efficace que le sim- ple établissement d’une fistule qui nous paraît devoir, sinon lui être absolument préféré, au moins être toujours essayé avant elle. L’ordre dans lequel nous venons d’énumérer ces ressources ultimes du traitement des cystites peut être interverti suivant les indications spéciales de chaque cas, et l’on pourra par exemple commencer par la dilatation de l’urèthre si l’élément spasmodique paraît l’emporter sur l’élément inflammatoire. Les hémorrhagies ou les douleurs peuvent prendre assez d’impor- tance pour donner à la cystite une physionomie spéciale et devenir le but des principaux efforts de la thérapeutique. Lhémorrhagie dans la cystite aiguë peut être assez abondante pour que quelques auteurs aient décrit comme variété spéciale la cystite hémorrhagique; elle se montre presque exclusivement à ce degré dans les cystites du col, blennorrhagiques par exemple. Nous avons