Étude sur une épidemie de gangrène des organes génitaux chez les nouvelles accouchées observée à l'Hôpital des Cliniques, 1872-73 : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 28 novembre 1873 / par Louis Vaillard.

  • Vaillard, Louis.
Date:
1873
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Credit: Étude sur une épidemie de gangrène des organes génitaux chez les nouvelles accouchées observée à l'Hôpital des Cliniques, 1872-73 : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 28 novembre 1873 / par Louis Vaillard. Source: Wellcome Collection.

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    À mesure que nous avançons, les observations abondent. En 1833, Boivin et Dugès dans leur Traité des maladies de ïutérus, consacrent un chapitre aux inflammations gangréneuses de la vulve qu’ils attri- buent, soit à des pressions violentes exercées par la tête du fœtus pendant le travail, soit (et celles-là sont plus graves) à une influence épidémique. En 1841 Raynaud, dans sa thèse, expose longuement un cas où la gangrène était survenue chez une nouvelle accouchée et avait atteint simultanément la face, le bras, la muqueuse des fosses nasales; à ce propos, il cite encore un grand nombre d’obser- vations recueillies dans les auteurs (gangrène de la face, des pou- mons, de la rate, de l’estomac, de la jambe, des parties génitales) et n’hésite pas à attribuer le tout à une infection préalable. Alexis Moreau, dans l’épidémie de fièvre puerpérale observée à la Maternité en 1843 et 1844, note que quelquefois le vagin est le siège d’eschares plus ou moins profondes qui se rencontrent aussi sur la face interne des grandes et des petites lèvres. Jacquemier, dans son Manuel d'accouchements (1846), décrit tout au long ces gangrènes vulvaires qu’il attribue tantôt au traumatisme, tantôt à l’infection puerpérale. En 1841, Chavanne observe à l’Ilôtel-Dieu de Lyon une épidémie qui, bien que décrite sous le titre de Diphthérite gangréneuse de la vulve et du vagin, nous a paru plus probablement être produite par le sphacèle de ces parties. Plus tard, Charrier, dans l’épidémie de 1834 à la Maternité, consigne sur 64 observations de fièvre puer- pérale, 14 cas d’eschares gangréneuses aux parties génitales externes; en 1859 nouvelle épidémie à la Maternité, et de nouveau un grand nombre de malades présentent eucore des eschares à la vulve. Tar- nier observe également ces plaques gangréneuses apparaissant presque toujours sur des solutions de continuité. Le professeur Béhier, dans ses Conférences de clinique médicale faites à la Pitié, relate de nombreuses observations qui nous montrent la gangrène siégeant à la vulve, au vagin, à l’utérus, dans l’intestin, le foie, le tissu cellulaire du bassin et des fosses iliaques. Nous voyons encore