Traite de pathologie generale / Contributors:- a. Chauffard, X. Arnozan, A. Charrin, N. Halle, P. Delbet, c. Chabrie and J. Dejerine.

  • Bouchard, Ch editor.
Date:
1901
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Credit: Traite de pathologie generale / Contributors:- a. Chauffard, X. Arnozan, A. Charrin, N. Halle, P. Delbet, c. Chabrie and J. Dejerine. Source: Wellcome Collection.

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    ici très démonstratives. De Rechter (') reprenant les expériences cFintoxi- cation alcoolique chez le lapin et le chien, ohtient une stéatose hépa- tique aiguë si l'alcool est donné pendant un temps relativement restreint, et en grande quantité à la fois; une cirrhose péri-vasculaire, péri-portale chez le lapin, péri-sus-hépatique chez le chien, si de petites doses du poison sont ingérées pendant un long espace de temps. 11 en va de même pour les toxines hactériennes ; les recherches de Charrin sur le hacille pyocyanique, de H. Roger {^) sur le hacillus septicus putidus, montrent hien les résultats hépatiques différents de l'intoxica- tion microbienne à évolution rapide ou à évolution lente. La clinique plaide dans le même sens, et il suffit de rappeler comme exemple la série des types d'hépatite paludéenne, allant du simple gros foie congestif du fébricitant aigu, au foie pigmenté ou même atrophié et scléreux du paludéen invétéré et cachectique. Nous aurons à revenir sur tous ces faits quand nous étudierons {'évolu- tion générale des lésions hépatiques, et nous verrons cette évolution subordonnée au moins autant aux conditions de doses et de durée d'action de l'agent pathogène qu'à la'nature même de celui-ci. Pour le foie, comme pour tous nos organes, le mode des réactions anatomiques possibles est limité, toujours réductible à un certain nombre de types génériques. Leur spécificité en tant que forme des lésions n'est pas la règle, mais leur concordance avec la manière dont agit la cause pathogène est bien plus fixe. Une même cause pathogène peut retentir sur le foie par des procédés anatomiques et pJiysiologiques différents, d'où la polymorphie des efl'ets possibles d'une même infection ; la tuberculose nous en montre l'exemple le plus typique et le plus complet. Que d'états différents peut présenter la glande hépatique des phtisiques ! Simple congestion passive du foie par insuffisance de l'hématose pulmo- naire; stéatose plus ou moins complète, surtout dans les formes broncho- pneuinoniques fébriles et continues; ou, au contraire, lésions spécifiques pouvant aller de la granulose disséminée aux nodules caséeux, ou même aux cavernes péribiliaires. La lésion hépatique ne répond donc ])as seule- ment à l'infection bacillaire; elle traduit aussi bien les troubles circu- latoires locaux, les modifications profondes que subit la nutrition chez le phtisique. Dire que toutes ces lésions hépatiques sont des effets d'une même cause, la tuberculose pulmonaire, ne suffit donc pas; il faut, ou plutôt il faudrait pouvoir pour chaque cas particulier dissocier les effets directs, et eux aussi spécifiques, de l'infection pathogène, d'avec les effets secondaires et les répercussions indirectes du processus protopathique. (') De Reciitkr, Bull, de VAcad. roij. de méd. de Belgique, 1892, ¥ série, t. VI, p. 4'25. (-) H. Roger, Bévue de médeeine, 1895, p. 865.