Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale et la réponse à de Haen et à Gaber / par Pringle.

  • Pringle, John, Sir, 1707-1782.
Date:
1793
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Credit: Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec des mémoires sur les substances septiques et anti-septiques, lus à la Société Royale et la réponse à de Haen et à Gaber / par Pringle. Source: Wellcome Collection.

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    furent fouvent mouillés , mais encore le terretn fur . lequel l’infanterie campoit étant bas , il conferva l'éau- de la pluie. De forte qu’il y' eut dans l’hôpital , le® premier octobre , plus de quatre cents cinquante per- fonnes attaquées delà dyfenterie , fans compterquel- ques autres qui l’eurent plus foiblement, & qu’on ne jugea pas à propos de tranfporter hors du camp. Ce fut-là toutefois le plus grand nombre de nos malades ; ce qui , vu l’augmentation de nos trou- pes , étoit peu confidéi’able , fi l’on examine com- bien cette maladie avoit été fréquente la cam- pagne précédente. La raifon en eft fort funpîe. Le tems , au commencement de la première campagne , avoit été fi chaud , que vers la fin de juin , les hu- meurs avoient déjà de la difpofition à fe putréfier. Tandis que les chofes étoient dans cet état, les pluies qui tombèrent à Dettmgen , & le terrein mouillé fur lequel nos troupes couchèrent , ayant arrêté la tranf- piration , ou affeété d’une autre manière leur tempé- rament , produifirent la dyfenterie , qui fut augmen- tée par la contagion , la chaleur du tems , la paille pourrie , & les privés d’un camp où l’on avoit fait un long féjour. Mais cet été étant fort tempéré , la maladie commença tard , & le froid de la failon l’em- pêcha de faire de grands progrès. La fièvre rémittente du camp , fe fit fentir plus périodiquement que la dyfenterie. Elle commença feulement #n peu plus tard que l’année précédente, fut affee fréquente iur la fin de feptembre ; mais elle ne fe trouva en aucun tems auffi générale qu’elle l’a- voit été auparavant. Les fymptomes furent auffi plus modérés , & la peau parut rarement jaune , comme dans la campagne précédente ; mais quand le tems devint froid , cette fièvre fut fouvent accompagnée de toux, d’obftruétion des poumons , ou de douleurs de rhumatifmes. Ces fymptomes (i) , comme on l’a {') Chap. Ill, p. 64.