Physiologie expérimentale sur la digitale et la digitaline : leur influence sur les muscles lisses et striés, les nerfs volontaires, sympathiques, pneumogastriques et sensibles du coeur, action intime sur les circulations cardiaque, capillaire, artérielle, veineuse et lymphatique, théorie dynamique de la secrétion urinaire, les secrétions dans leurs rapports avec la tension vasculaire sanguine, balancement des secrétions, etc. / par Armand-Pierre Gourvat.

  • Gourvat, Armand Pierre.
Date:
1871
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Credit: Physiologie expérimentale sur la digitale et la digitaline : leur influence sur les muscles lisses et striés, les nerfs volontaires, sympathiques, pneumogastriques et sensibles du coeur, action intime sur les circulations cardiaque, capillaire, artérielle, veineuse et lymphatique, théorie dynamique de la secrétion urinaire, les secrétions dans leurs rapports avec la tension vasculaire sanguine, balancement des secrétions, etc. / par Armand-Pierre Gourvat. Source: Wellcome Collection.

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    digitaline et la narcéineoiiles opiacés en général. La première est l’hyposthénisant des nerfs volontaires et le convulsivant des nerfs involontaires: la seconde, an contraire, est le con- viilsivant des nerfs volontaires et Thyposthénisant des nerfs involontaires. Est-ce à dire pour cela cpje la digitaline puisse trouver un antidote physiologique dans la narcéine et les opiacés? Ce .serait se faire illusion et se préparer des décep- tions regrettables. Les effets toxiques de la digitaline ne peu- vent et ne pourront être prévenus ou annihilés que par l’éli- mination ou la destruction sur place de ce principe, car l’épui- sement des centres nerveux volontaires, du muscle cardiaque et des autres muscles sera toujours la conséquence de la saturation de l’économie par la digitale ou la digitaline son principe actif. On voit donc que l’action de la digitaline sur le cœur n’est pas aussi simple que le laisserait supposer chacune des opi- nions précédemment citées, et qu’en définitive, elle porte successivement sur tous les éléments constitutifs du cœur ; à toutes les doses, elle excite .le grand sympathique, et à haute dose elle paralyse le muscle cardiaque et les nerfs modérateurs, ce qui réalise notre (Quatrième hypothèse. Cette action multiple nous rend bien compte de la contra- diction apparente qui consiste dans l’arrêt du cœur, tantôt en diastole et tantôt en systole; en effet, donnée à haute dose, la digitaline surexcite fortement le grand sympathique et les ganglions cardiaques, et le muscle cardiaque encore dans toute sa force et son énergie entre en contraction tétanique: la digitaline est-elle donnée, au contraire, à petites doses suc- cessives, elle ne stimule que légèrement les nerfs cardiaques, et le cœur continuant à fonctionner réculièrement, s empoi- sonnera petit à petit et finira par s’arrêter en diastole, (œs deux extrêmes, systole et diastole, se combineront entre eux d’une foule de manières, suivant les doses et le mode d’admi- nistration de la digitaline et il en résultera tous ces interme- diaires qui consistent dans les irrégularités, les intermittences, les arrêts momentanés, les contractions pan,telles, etc.